Tu le dis le 13 novembre –
Vote spécial sur l’élargissement des tronçons autoroutiers
Retrouvez ici les lettres de vos lecteurs.
24 heures/lecteurs
Publié aujourd’hui à 7h16
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Autoroutes
Les vacances offrent souvent l’occasion de prendre du recul par rapport à l’activité politique et d’évaluer le discours actuel. A l’approche des élections du 24 novembre, la campagne s’est transformée en une véritable guerre des chiffres et des arguments dogmatiques. Au-delà des croyances locales, il est essentiel de remettre l’humain au cœur de ce vote national.
Concrètement, j’empruntais quotidiennement le tronçon A1 en direction de la zone économique de Plan-les-Ouates, passant parfois jusqu’à trois heures dans les embouteillages chaque jour, avec la charge mentale que cela engendre. La plupart des gens n’habitent pas à proximité d’une gare ou d’un arrêt de bus pour se rendre directement à l’hôpital, aux activités pour enfants, aux magasins ou en week-end. C’est l’illusion d’une certaine tranche de la population qui vit ou travaille en ville, bénéficiant d’horaires flexibles ou de la possibilité de télétravail.
Les arguments des opposants sont déconnectés de la réalité : cette autoroute, qui date des années 1960, n’est plus adaptée. Cela n’a rien à voir avec le rejet du rail, du vélo ou de la biodiversité, souvent utilisés comme prétexte.
On ne peut pas s’indigner que 3 hectares soient expropriés à un agriculteur au vu de l’intérêt général des 90 000 véhicules qui empruntent chaque jour cet itinéraire et qui seront indemnisés.
Le 24 novembre, il est crucial de se poser la question : ne faut-il pas penser à ceux qui travaillent dans nos hôpitaux, nos usines, nos entreprises, nos artisans, et à tous ceux qui dépendent de ces infrastructures nationales pour leur sécurité ? leur sérénité ? Je crois qu’il est impératif de voter oui, afin de prendre en compte toutes les réalités et d’échapper à un débat local nombriliste et dogmatique dans lequel certains se sont égarés.
Laure Damtsas, conseillère municipale PLR, Nyon
Autoroutes
Il y a peu, on a assisté au regroupement de 340 professeurs contre les élargissements d’autoroutes ; le 4 novembre, ils étaient encore 17 à se rassembler pour se positionner en « 24 heures » contre les extensions des routes nationales. On se demande si le mérite de leurs arguments est directement proportionnel au nombre de collègues qui les partagent.
Regardons l’argumentation développée. Une nouvelle offre de transport entraîne une augmentation de la demande (trafic induit) : oui, mais marginalement. Le véritable moteur de la demande réside dans le dynamisme économique et démographique : +137% de trafic sur les routes nationales entre 1990 et 2019, avant tout élargissement !
Nouveaux « goulots d’étranglement » programmés : l’avalanche de voitures sur les villes, personne n’y croit. Ces derniers développent depuis des décennies une politique d’aménagement (suppression des places de stationnement, des voies de circulation, piétonisation, etc.) qui décourage les usagers de s’y rendre en voiture. De nouveaux P+R sont prévus !
Impact négatif de l’élargissement (terres agricoles, pollution, CO2) : à partir de 2035, nous n’immatriculerons plus les véhicules émettant du CO2. Quant à l’empreinte foncière : 7,9 hectares de précieuses terres arables seront consommés (puis compensés) pour l’ensemble des projets (soit onze terrains de football). La principale artère économique et sociale de notre région vaut-elle son prix ?
Coûts des élargissements pour la société : selon l’Office fédéral de la statistique, le transport individuel couvre 86 % de ses coûts (y compris les dommages sanitaires et climatiques), tandis que le rail ne couvre que 45 % de ses coûts. ses coûts globaux. Et pourtant, il faut absolument continuer à investir dans le ferroviaire !
Gérard Métrailler, Assens
Autoroutes
Si la population décide de soutenir l’élargissement des autoroutes et les aménagements annexes souvent sous-estimés comme les carrefours autoroutiers ou les modifications des routes cantonales, plus de 53 hectares de terres arables seront détruits, soit plus de 76 terrains de football. .
Cela peut paraître négligeable à certains, mais la bétonisation des sols fertiles est doublement dommageable.
Premièrement, cela empêche les agriculteurs de faire leur travail, qui est de nourrir la population. Notre part de l’autosuffisance alimentaire en Suisse s’élève à 49%. L’expansion des autoroutes signifie accroître notre dépendance à l’égard des aliments étrangers, souvent produits de manière beaucoup moins respectueuse de l’environnement.
Il y a toujours une bonne raison de retirer des terres aux agriculteurs pour y installer diverses infrastructures. Mais à part les embouteillages, rien ne pousse sur le tarmac de nos autoroutes. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, les surfaces agricoles utiles étaient de 1,48 million d’hectares en 1980 et elles sont tombées à environ 1,04 million d’hectares en 2018.
Deuxièmement, ce qui ne sera pas produit en Suisse sera importé de l’étranger, ce qui générera plus de trafic, plus de camions, plus de nuisances, plus de travaux pour construire des routes plus larges pour livrer des aliments qui ne sont pas disponibles dans nos assiettes. on ne pourra plus produire ici… puisqu’on y aura mis des autoroutes. C’est un véritable cercle vicieux.
Nous avons besoin de terres agricoles pour nourrir notre population et contribuer à la beauté de nos paysages dont nous sommes si fiers.
Votons non au prolongement des autoroutes qui détruisent nos terres agricoles.
Maurice Gay, agriculteur, Nyon, David Vogel, professeur de gymnase, Trélex
Autoroutes
Deux lettres récentes de lecteurs tentent de faire croire que le CO2 générée par l’homme n’est pas très significative par rapport à la production naturelle de cet élément. Les processus sont en fait si complexes qu’il est inutile de les traiter numériquement dans cette section. La simple lecture d’un graphique montrant les flux de carbone dans l’atmosphère via la consommation d’énergies fossiles est ainsi plus facile à comprendre que les chiffres : stabilité du carbone pendant des milliers d’années puis à partir du début du XXe siècle.e siècle une augmentation fulgurante des flux de carbone dans l’atmosphère, qui correspond exactement à l’industrialisation naissante puis au prodigieux développement d’une production de masse sans limites vers une surconsommation par des milliers d’industries géniales mais trop irresponsables.
Oser penser aujourd’hui que l’homme n’y est pour rien est inexcusable. Actuellement, 1,4 milliard de véhicules circulent avec leur moteur à combustion interne, sans compter les milliards d’autres moteurs utilisés dans l’industrie et l’agriculture, auxquels s’ajoutent des dizaines de milliers d’avions.. La planète Terre est déjà sectoriellement perturbée et on sait que demain, elle sera invivable pour des millions de personnes, futurs réfugiés climatiques qu’il faudra accueillir…
Pourquoi n’avons-nous rien fait pour la planète depuis cinquante ans ? Et cela continue, même si tout ce qui nous arrive et ce qui arrivera nous a été annoncé par des spécialistes du climat, des industriels responsables et des hommes politiques clairvoyants. Mais la fuite en avant continue. Élargissons nos autoroutes…
Jean-Frédéric Maire de Chigny
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