Le Canada lance une plateforme de financement public et privé pour les pays émergents, axée sur l’adaptation aux changements climatiques, souvent négligée par les programmes de financement actuels.
Publié à 13h23
Mis à jour à 15h58
Baptisée GAIA, la plateforme disposera à terme d’un fonds de 2 milliards de dollars (1,48 milliard de dollars américains), dont 70 % serviront à soutenir des projets d’adaptation aux impacts du réchauffement climatique.
« C’est majeur, car généralement, la critique des pays du Sud est que les projets financés sont des projets d’atténuation, donc de réduction des émissions », a déclaré le ministre canadien de l’Environnement et du Changement climatique. , Steven Guilbeault, lors d’une conférence de presse téléphonique depuis Bakou, en Azerbaïdjan, où se déroule le 29e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29).
Le gouvernement canadien injectera 160 millions de dollars dans la plateforme, qui sera lancée « très prochainement », mais la plupart des fonds disponibles proviendront du secteur privé ; environ la moitié a déjà été retrouvée, a indiqué le ministre Guilbeault.
Un quart des fonds sera réservé aux petits États insulaires en développement et aux pays les moins avancés.
La plateforme GAIA fournira non seulement de l’argent, mais aussi de l’expertise pour aider les pays émergents à développer des « projets d’action climatique à fort impact », avec un programme d’assistance technique visant au renforcement des capacités, à l’amélioration des normes environnementales et sociales et au respect des critères d’investissement du fonds. .
L’annonce canadienne intervient alors que les pays signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques doivent se mettre d’accord à Bakou sur un mécanisme de financement pour aider les pays émergents à faire face à la crise climatique.
« Il n’y a pas assez de fonds publics à l’échelle mondiale pour répondre à l’ampleur des besoins », indique le ministre Guilbeault, qui voit dans la plateforme GAIA une façon créative de trouver de l’argent, qui peut être reproduite par d’autres.
Mais l’une des critiques régulièrement adressées à l’aide financière climatique est qu’elle est trop souvent constituée de prêts qui étranglent les pays émergents et les maintiennent dépendants des pays développés.
Steven Guilbeault répond que la partie du programme qui offre un accompagnement technique est entièrement constituée de subventions, tandis que la mise en œuvre des projets sera financée par « des prêts préférentiels, donc des prêts très avantageux pour les pays ».
“Ces projets généreront des revenus pour les pays participants et les institutions financières”, ajoute le ministre. [Cela] permettra d’investir dans d’autres projets plus tard. »
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