AA/ Riyad, Arabie Saoudite / Mohammad Sio
Les dirigeants et responsables des États arabes ont appelé lundi à la fin immédiate du génocide israélien contre les Palestiniens dans la bande de Gaza et à la fin de son agression contre le Liban.
C’est ce qui ressort des interventions des représentants du Koweït, de Bahreïn, du Sultanat d’Oman, du Soudan, de la Mauritanie, de la Ligue des États arabes et de l’Organisation de la coopération islamique, à l’occasion d’un sommet arabo-islamique extraordinaire tenu en Arabie Saoudite. Capitale arabe, Riyad.
Le sommet a discuté des moyens de mettre fin au génocide israélien à Gaza et au Liban, qualifiant la réunion de continuation du sommet arabo-islamique conjoint tenu à Riyad en novembre de l’année dernière, selon un communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères.
**Génocide
Le prince héritier du Koweït, Cheikh Sabah Al-Khaled Al-Sabah, a condamné les actions d’Israël dans la bande de Gaza, les qualifiant de « génocide » et de meurtre systématique de Palestiniens.
Il a souligné qu’Israël ne devrait pas être placé au-dessus du droit international, avertissant que « les institutions internationales se trouvent aujourd’hui à la croisée des chemins, alors que le génocide se poursuit à Gaza et au Liban ».
Khalid bin Abdullah Al Khalifa, vice-Premier ministre de Bahreïn, a souligné que la guerre prolongée contre la bande de Gaza et son expansion au Liban ont exacerbé les tensions et l’escalade militaire dans la région.
Il a appelé la communauté internationale à agir de manière décisive, à assumer ses responsabilités humanitaires et juridiques et à mettre immédiatement fin aux hostilités à Gaza et au Liban pour éviter une nouvelle escalade.
**Une montée dangereuse
Le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr bin Hamad Al Busaidi, a déclaré que la situation tragique actuelle en Palestine et au Liban avait dangereusement exacerbé les tensions au Moyen-Orient, menaçant la stabilité régionale.
La véritable stabilité dans la région ne peut être atteinte que grâce à une vision globale fondée sur la justice et les droits, a-t-il déclaré.
Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani a fait écho à ces mêmes préoccupations, critiquant Israël pour la poursuite des destructions et du génocide à Gaza malgré la pression internationale pour y mettre fin.
Il a ajouté qu’un cessez-le-feu et des efforts visant à accorder au peuple palestinien son indépendance légitime, avec Jérusalem-Est comme capitale, sont des conditions préalables à une paix et une sécurité durables dans la région.
Abdel Fattah al-Burhan, président du Conseil de souveraineté du Soudan, a appelé la communauté internationale à accélérer la mise en œuvre de la solution à deux États et du cessez-le-feu et à empêcher la propagation du conflit, notamment en mettant fin aux déplacements forcés de population. de Gaza et veiller à ce que l’aide humanitaire parvienne aux personnes déplacées.
** Inaction internationale
Sur le plan organisationnel, Hussein Ibrahim Taha, secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique, a condamné « l’agression militaire incontestable et le génocide » d’Israël en Palestine et au Liban, appelant à un cessez-le-feu immédiat et total.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a partagé cet avis, critiquant la communauté internationale pour son incapacité à mettre un terme à la soif de sang d’Israël, qui a déclenché un cycle de violence de Gaza au Liban, mettant gravement en danger la stabilité de la région.
Il a souligné qu’un cessez-le-feu immédiat à Gaza et au Liban est essentiel, car le sommet a envoyé un message fort selon lequel le danger a atteint un niveau qui ne peut plus être toléré.
À la fin du mois dernier, l’Arabie saoudite a appelé à un sommet conjoint arabo-islamique pour répondre à l’agression israélienne continue contre les territoires palestiniens et le Liban, ainsi qu’à l’aggravation de la situation dans la région.
Les tensions régionales se sont intensifiées en raison de l’offensive meurtrière israélienne sur la bande de Gaza, qui a fait plus de 43 000 morts, pour la plupart des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre dernier.
Le conflit s’est étendu au Liban, Israël lançant des attaques meurtrières à travers le pays. Selon les autorités sanitaires libanaises, plus de 3 200 personnes ont été tuées et environ 13 800 blessées dans les attaques israéliennes depuis octobre de l’année dernière.
Malgré les avertissements internationaux selon lesquels la région du Moyen-Orient était au bord d’une guerre régionale, Tel Aviv a étendu le conflit le 1er octobre en lançant une offensive terrestre dans le sud du Liban.
*Traduit de l’anglais par Mourad Belhaj
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