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La COP29 s’ouvre dans un climat géopolitique plombé par l’élection de Trump et la situation économique

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Un compte à rebours avant la COP29, à Bakou, en Azerbaïdjan, le 31 octobre 2024. AZIZ KARIMOV/Reuters

C’était risqué, cela devient périlleux. Le 29e la conférence mondiale sur le climat (COP29), organisée du 11 au 22 novembre à Bakou (Azerbaïdjan), a déjà dû surmonter de nombreuses difficultés : un contexte géopolitique dramatique avec les guerres en Ukraine, à Gaza et au Liban ; une situation économique morose, alors que les négociateurs doivent aborder le sujet de l’aide financière aux pays en développement ; un pays hôte, invisible sur la scène de la diplomatie climatique et figurant parmi les principaux exportateurs d’énergies fossiles, première cause du réchauffement… Autant d’obstacles à l’action climatique, malgré les catastrophes qui frappent toutes les régions du monde, dont très récemment l’Espagne, où les inondations ont provoqué plus de 220 morts, selon les derniers bilans.

Le 6 novembre, la COP se heurte à un nouvel obstacle majeur : l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Le républicain climato-sceptique a promis de retirer une nouvelle fois le pays de l’accord de Paris sur le climat, comme il l’avait déjà fait en 2017 – les États-Unis l’avaient réintégré, en 2021, sous Joe Biden. Il envisage de ralentir la transition énergétique et de relancer massivement la production d’énergies fossiles. De quoi enterrer définitivement l’objectif de limiter le réchauffement à + 1,5°C, alors que les Etats-Unis sont le premier pollueur historique et le deuxième émetteur de gaz à effet de serre.

Le milliardaire ne sera investi qu’en janvier 2025, c’est donc toujours l’administration Biden qui dirigera les négociations américaines à Bakou. Malgré tout, l’onde de choc du scrutin risque de freiner l’ambition des autres pays. « Désormais, Bakou sera un succès si tout le monde reste uni pour poursuivre l’action climatique et s’il y a un message de la COP réitérant l’adhésion à l’accord de Paris »estime Laurence Tubiana, l’architecte du traité international, scellé en 2015.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’élection de Donald Trump, un « jour noir pour le climat »

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La mobilisation multilatérale pour le climat n’est cependant pas assurée, alors que la conférence azerbaïdjanaise, COP financière, est considérée comme secondaire, prise entre la COP28 de Dubaï (Émirats arabes unis), au cours de laquelle les États se sont engagés pour la première fois à une transition les énergies fossiles, et la COP30 de Belem (Brésil), en novembre 2025, qui sera cruciale, car elle constituera un test de crédibilité pour les dix ans de l’accord de Paris.

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