La question de la langue française a retenu l’attention lors de la dernière journée du congrès du Parti libéral du Québec (PLQ) à Lévis. Denis Coderre souhaite se débarrasser complètement de la loi 96 tandis que d’autres aspirants dirigeants souhaitent la modifier.
Nous devrions supprimer la loi 96
a lancé dimanche l’ancien maire de Montréal.
La réforme de la Charte de la langue française – communément appelée loi 96
– a été adoptée par l’Assemblée nationale en mai 2022. Elle soumet PME de 25 à 49 employés et entreprises de compétence fédérale à la Charte, en plus d’imposer un gel des inscriptions dans les cégeps anglophones, notamment.
Moins catégorique que son adversaire, l’ancien ministre fédéral Pablo Rodriguez le souhaite modifié
notamment pour supprimer les restrictions dans les cégeps.
Pablo Rodriguez a quitté le caucus du Parti libéral du Canada pour siéger comme indépendant à la Chambre des communes et lancer la course à la direction du Parti libéral du Québec. (Photo d’archives)
Photo : La Presse Canadienne / Adrian Wyld
Ma philosophie de base est de toujours défendre le français – de jour, de soir et de matin – dans nos institutions. Nous respecterons les droits garantis à la minorité anglophone, nous le ferons toujours aussi, mais nous sommes dans un environnement français, dans une province où le français est la langue officielle.
dit-il.
Les principaux pièges pour les entrepreneurs
Un autre candidat à la direction, Charles Milliard, affirme qu’il y a points intéressants
dans la loi 96, mais il existe des pièges majeurs pour les entrepreneurs
.
Parlez aux entrepreneurs. Ils vous diront, s’ils ne sont pas trop gênés de vous le dire, que c’est compliqué, parfois, de démontrer que le poste doit être bilingue. Les gens changent rapidement d’emploi. Il y a beaucoup de mouvements dans les organisations, donc ça devient difficile. La traduction de tous les contrats dans tous les domaines. Il faut s’interroger sur l’efficacité et la pertinence de tout cela
il a expliqué.
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Le candidat à la direction du PLQ, Charles Milliard, a annoncé samedi qu’il se présenterait dans la circonscription d’Orford, en Estrie, lors des prochaines élections provinciales. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel
Le député de Marguerite-Bourgeoys, Frédéric Beauchemin, souhaite également l’amender en ce qui concerne les cégeps anglophones.
En tant que parent, ce que j’aurais souhaité pour mes enfants, c’était de les envoyer au cégep de leur choix afin qu’ils puissent fréquenter l’université de leur choix.
Et s’ils veulent aller dans une université anglophone, parce qu’ils veulent faire une carrière internationale ou à Montréal avec une clientèle internationale, parler anglais est une bonne affaire pour eux.
a ajouté M. Beauchemin.
L’avocat fiscaliste Marc Bélanger prendra position sur la question ultérieurement.
Des militants de PLQ étaient réunis en conférence de vendredi à dimanche à Lévis, sur la Rive-Sud de Québec. C’était l’occasion pour les aspirants chefs de réseauter et de tenter d’obtenir de nouveaux soutiens.
Durant le week-end, des militants ont voté pour qu’un futur gouvernement libéral propose, entre autres, une constitution pour le Québec et instaure un ordre des enseignants.
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