Joe Biden recevra mercredi dans le Bureau ovale Donald Trump, qui lui succédera en janvier à la Maison Blanche, pour entamer une passation de pouvoir que le démocrate a promis pacifique avec son pire ennemi politique.
Deux jours après la nette victoire des Républicains face à Kamala Harris, le président américain s’est engagé à assurer une passation du pouvoir paisible et ordonné
.
Cette réunion mercredi après-midi dans le Bureau Ovale sera la première étape.
J’espère que peu importe pour qui nous votons, nous pourrons nous considérer comme des concitoyens et non comme des adversaires. Baisser la température
dans un pays à bout de souffle, a expliqué Joe Biden jeudi lors de son premier discours depuis l’élection.
Sèchement battu, le vice-président démocrate s’est également engagé à aide
Donald Trump pour la passation du pouvoir.
La candidate démocrate et vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, s’est exprimée au lendemain de l’élection présidentielle.
Photo : Associated Press / J. Scott Applewhite
Des propos qui contrastent fortement avec l’attitude de Donald Trump après l’élection de 2020. Ce dernier a refusé de reconnaître sa défaite et a boycotté la cérémonie d’investiture de Joe Biden. Et ses partisans ont pris d’assaut le Capitole, temple de la démocratie américaine, pour empêcher la certification de la victoire du démocrate.
Quatre ans plus tard, le magnat de l’immobilier, qui a été la cible de deux tentatives d’assassinat pendant la campagne, a été inculpé et condamné au pénal et au civil, fera un incroyable retour à la Maison Blanche. Il lui reste désormais un peu plus de deux mois pour mettre en place son équipe.
Nouvel entourage de l’administration Trump
Son premier mandat est marqué par une succession de ministres et de conseillers qui tombent successivement en disgrâce. La question est désormais de savoir à quoi ressemblera l’administration Trump pour ce second mandat.
Il a procédé jeudi à sa première nomination majeure : Susie Wiles, architecte de sa campagne, sera sa chef de cabinet, un poste stratégique qui n’avait jamais été occupé par une femme. La suite devrait être annoncée dans les semaines à venir.
Ouvrir en mode plein écran
Susie Wiles a été nommée par Donald Trump chef de cabinet de la prochaine administration républicaine.
Photo : Getty Images / Chip Somodevilla
Robert F. Kennedy Jr., neveu du président assassiné et ancien candidat indépendant aligné sur Donald Trump, pourrait se voir confier des responsabilités en matière de santé publique.
Un autre personnage clé devrait être le milliardaire Elon Musk, qui a fait campagne très activement pour Donald Trump. Le président élu pourrait charger l’homme le plus riche du monde de réorganiser en profondeur l’administration fédérale.
La défaite démocrate
Passer les clés de la Maison Blanche au républicain sera en revanche une immense humiliation pour le président sortant Joe Biden, accusé par son camp d’avoir, par orgueil, facilité ce retour retentissant.
Après des semaines de campagne sans succès, ce dernier s’est retiré de la course en juillet, plombé par son âge, 81 ans, au profit de son vice-président. Cette dernière, qui a qualifié son adversaire de fasciste
et un danger pour la démocratie
n’a pas réussi à convaincre les Américains qu’elle comprenait leurs préoccupations économiques et sécuritaires.
La principale préoccupation des électeurs, selon les sondages à la sortie des urnes, était l’économie et l’inflation, qui avaient grimpé en flèche pendant le mandat de M. Biden à la suite de la pandémie de COVID-19.
Donald Trump a promis aux Américains d’améliorer leur vie grâce à des réductions d’impôts et de droits de douane. Le républicain a également déclaré qu’il procéderait à des expulsions massif
de migrants irréguliers.
Ouvrir en mode plein écran
Tout au long de la campagne électorale menant à l’élection présidentielle, Donald Trump s’est adressé à ses partisans lors de nombreux rassemblements, dont celui au Madison Square Garden de New York le 27 octobre 2024.
Photo : Associated Press / Evan Vucci
Il pourra s’appuyer sur le Sénat, que les républicains ont repris aux démocrates, et éventuellement sur la Chambre des représentants, où son parti est en passe de conserver la majorité.
Le décompte des voix n’est pas terminé en Arizona, mais, pour le reste, Donald Trump a remporté les six autres swing states. Il est également presque assuré de remporter le vote populaire contre Kamala Harris.
Il sera alors le premier président républicain depuis 20 ans à réaliser cet exploit, donnant ainsi tort aux sondeurs qui prédisaient le contraire.
Related News :