Attaqué par ses rivaux, le candidat à la direction du Parti libéral Pablo Rodriguez est contraint de défendre le bilan du gouvernement de Justin Trudeau.
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« Je ne nie pas mon passé, nous ne faisons pas ça. On ne construit pas l’avenir en niant notre passé, mais je suis ma propre personne», a défendu l’ancien ministre fédéral samedi, en marge du congrès du Parti libéral du Québec qui se déroule cette fin de semaine à Lévis.
Favoris dans les sondages, Pablo Rodriguez avait pourtant prévu une démonstration de force en arrivant sur l’événement dans la matinée. Il était entouré de quelque 80 personnes vêtues de foulards et de toques beiges portant son nom venues soutenir sa candidature et qui scandaient son nom. « Pablo ! Pablo ! Pablo ! » » a résonné dans le Palais des Congrès pendant plusieurs minutes.
Mais ce sont les tirs croisés de ses adversaires qui ont le plus résonné. L’aspirant chef libéral a répondu aux attaques en rappelant qu’il avait occupé des postes ministériels importants à Ottawa qui lui ont permis d’acquérir « une certaine expérience ».
“Et quand nous sommes dans un gouvernement, parfois nous gagnons, parfois nous perdons, mais nous sommes unis”, a-t-il ajouté. Il a promis de présenter son propre programme, notamment en matière économique.
Démission en janvier
Désormais député indépendant à la Chambre des communes, Pablo Rodriguez a annoncé son intention de démissionner de son poste lors du lancement de la course à la direction, mi-janvier.
Après Frédéric Beauchemin, qui lui reprochait de faire «partie d’un gouvernement où on dépensait comme des marins en fuite», c’était au tour de Denis Coderre, samedi, de s’en prendre à l’ancien ministre fédéral.
« J’aime bien Pablo, c’est un ami, mais le PLQ n’est pas la branche fédérale. Non seulement il est resté député, mais il a endossé toutes les positions de M. Trudeau », a-t-il déclaré.
Selon le candidat Coderre, Rodriguez est « coincé » avec le bilan du gouvernement libéral fédéral et il consacrera son temps à défendre ce patrimoine. “Tout le monde a le droit de se présenter, mais vous venez avec des bagages, il faut donc pouvoir se défendre.”
Charles Milliard à Orford
Aspirant lui aussi au trône libéral, Charles Milliard n’a pas voulu tirer sur le favori. Il a toutefois annoncé son intention de se présenter dans la circonscription d’Orford en 2026, qu’il remporte ou perde la direction.
“Je n’ai pas de racines dans la région, c’est un choix que j’ai fait, je ne prétends pas être un gars de la région”, a-t-il d’emblée reconnu. Il vient cependant de vendre sa résidence de Mont-Royal pour s’établir à North Hatley. Ce comté, représenté actuellement par le député caquiste Gilles Bélanger, a longtemps été rouge par le passé.
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