C’est l’heure du match revanche. La finale de l’Est entre les Alouettes de Montréal et les Argonauts de Toronto a été tellement spectaculaire et surprenante en 2023 qu’on attend la suite depuis un an. Comme à l’époque où l’on anticipait la suite du Parrain ou de Guerres des étoiles. Cette fois, la bataille se déroulera sur le gazon synthétique du Stade Percival-Molson. Et si les Argos ont soif de revanche, les Alouettes ont l’occasion de défendre leur titre de la Coupe Grey. Et cela ressemble à une offre que l’équipe ne peut pas refuser. Voici cinq clés de ce duel.
Publié à 1h30
Mis à jour à 6h00
La défense des Alouettes
Il n’y a pas de secret : pour gagner, la défense des Alouettes devra livrer la marchandise. Il n’y a rien de mal à s’appuyer sur la défense. Il y a même un dicton qui dit que c’est la seule vraie manière de remporter des championnats. L’unité dirigée par Noel Thorpe a montré quelques lacunes en fin de saison, mais on peut s’attendre à ce qu’elle fasse des ravages, au vu de l’histoire de l’équipe. Les Alouettes occupent le deuxième rang dans la Ligue canadienne de football pour le nombre de points alloués cette saison (404). Une telle performance aurait été impossible sans la performance des secondeurs Tyrice Beverette et Darnell Sankey, les deux poumons de l’unité défensive, respectivement troisième et quatrième en termes de plaquages réussis.
Le jeu au sol
Comme les faucons pèlerins, les Argonautes utilisent leur vitesse pour miner leurs adversaires. Toronto a marqué plus de points que quiconque cette saison dans la LCF grâce à son efficacité sur le terrain. Aucune équipe n’a couru plus souvent en 2024. Cela fait partie de l’ADN de cette équipe. Équipe qui aurait pu souffrir du départ du porteur de ballon étoile AJ Ouellette au cours de l’été. Mais Ka’Deem Carey a assuré une transition saine, étant l’un des trois seuls porteurs de ballon à accumuler plus de 1 000 verges au sol. Les Alouettes ont accordé 520 verges au sol en trois duels contre les Argos. Une faiblesse que les visiteurs exploiteront certainement. Pour gagner, les Alouettes devront ralentir l’attaque au sol de Toronto.
La vraie nature
Il ne s’agit pas du spectacle réconfortant animé par Jean-Philippe Dion, mais plutôt d’une nécessité pour les Alouettes. Depuis son arrivée, l’entraîneur-chef Jason Maas a développé un système et une identité. Et certains facteurs permettent à l’équipe d’aspirer encore à de grands honneurs. Premièrement, les Alouettes excellent dans les matchs très disputés. Leur fiche de 5-1-1 dans les matchs se terminant avec une marge de moins de quatre points prouve leur capacité à trouver constamment des solutions. Ensuite, même si les Alouettes n’ont pas l’attaque la plus débrouillarde, elle est audacieuse. Elle mène la ligue dans les jeux explosifs, voir ici des courses de plus de 20 verges et des passes de plus de 30 verges. Ensuite, le plus important : malgré leur première place, les joueurs des Alouettes jouent encore avec le sentiment d’être sous-estimés.
Guerre de tranchées
Lors de leur semaine de préparation, il y a une dizaine de jours, les joueurs de ligne offensive des Alouettes souhaitaient revenir à l’essentiel. Pratiquez leurs mouvements, transitions et positionnement. Nonobstant le style de jeu que proposerait leur futur adversaire. Une fois cet adversaire connu, les joueurs de la ligne offensive ont dû travailler pour se préparer à une confrontation dans laquelle ils ont été négligés face à la ligne défensive de Toronto. Jake Ceresna et Ralph Holley : huit sacs chacun. Robbie Smith, Derek Parish et Folarin Orimolade : six sacs chacun. Les Alouettes ont accordé 40 sacs cette saison, à égalité au deuxième rang de la LCF. Cela signifie deux choses. Premièrement : Cody Fajardo devra se débarrasser du ballon rapidement. Deuzio : cela pourrait limiter le nombre de jeux explosifs.
Le pari offensif
C’est tout ou rien cette saison pour les Alouettes en attaque. L’offensive est tantôt opportuniste, avec le meilleur taux de réussite de la LCF (71,3%), mais parfois inadéquate, avec le pire ratio de premiers essais obtenus. Elle est parfois efficace, menant la ligue avec seulement 11 interceptions autorisées, mais parfois impuissante, ayant le troisième pire bilan dans la surface de réparation. Il ne faudra pas compter sur le jeu au sol, le moins efficace des neuf équipes en 2024. Alors, tout le monde à bord a confiance en Cody Fajardo, le joueur par excellence en titre de la Coupe Grey. Enfin, l’arme secrète des Alouettes, s’il en est une : Cole Spieker. Avec sept touchés cette saison, le receveur passe inaperçu, mais les Alouettes auront besoin de lui pour gagner.
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