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on « compare des pommes et des oranges », prévient Marchand

« Tout n’est pas parfait » au RTC, reconnaît le maire Marchand, qui voit des axes d’amélioration dans les audits de performance. Mais pour lui, certains constats « comparent des pommes avec des oranges », et il serait « injuste » que le financement de l’entreprise de transport en pâtisse.

• Lisez également : Performance financière : le RTC se classe avant-dernier

Le maire de Québec, Bruno Marchand, a fait le point vendredi sur l’audit de performance des entreprises de transport ordonné par le gouvernement Legault et dévoilé la veille.

“Ce n’est pas vrai que je vais dire : “Tout est beau”. […] Nous devons être meilleurs », reconnaît-il. Mais il souligne que des efforts sont en cours, notamment des réductions de 11 millions de dollars déjà effectuées.

Rendez-vous demandé

Il a demandé une rencontre avec la firme qui a réalisé le rapport, Raymond Chabot Grant Thornton, pour « avoir des réponses à certaines questions ». La ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a accepté et a également offert cette possibilité à tous les maires.

Le maire souligne cependant que dans le rapport, « il y a des choses qui se comparent moins bien ». Le tableau, notamment, qui place le Réseau de Transport de la Capitale (RTC) à 9e rang sur 10, tandis que Lévis est au 3e classement, en comparant seulement trois critères. Rappelons que le cabinet lui-même a émis quelques réserves sur la comparaison : « la notion de performance des entreprises de transport peut être sujette à diverses interprétations ».

Pour M. Marchand, « comparer le Québec et Lévis en transport collectif, c’est comparer des pommes avec des oranges ». Il souligne que le territoire, le niveau de service et la population ne sont pas les mêmes. De plus, le RTC accueille certains utilisateurs de Lévis sur son propre réseau.

Financement

Il affirme ne pas sentir dans ses discussions avec le gouvernement caquiste que cette performance affectera les sommes qui seront allouées au financement des transports collectifs dans la capitale.

« Nous n’imaginons pas que ce classement à trois critères entraînera une évaluation négative de nous, pas du tout. Ce serait injuste si tel était le cas.

M. Marchand est revenu sur le nombre de cadres qui a augmenté, mais il ne croit pas qu’il y ait eu une explosion. Le salaire moyen des chauffeurs est de 87 000 dollars, en dessous de la moyenne des autres entreprises, à 96 000 dollars, souligne-t-il, rejetant les critiques selon lesquelles les chauffeurs gagnent trop. Quant à la sous-traitance, il affirme qu’« il n’y a pas toujours de gain » à choisir cette option.

Il a rejeté les critiques de l’opposition, qui avait affirmé la veille qu’il aurait dû attendre les résultats des audits avant d’augmenter la taxe d’immatriculation. Cette taxe, a-t-il insisté, servira à offrir des services supplémentaires et à mieux desservir les banlieues.

Les dirigeants de Québec d’abord et d’Équipe Priorité Québec ont tous deux réagi en affirmant que le maire tentait de « noyer le poisson ». « Le maire est arrogant, il n’a pas envie de mettre en œuvre les solutions proposées. C’est un mauvais manager», a commenté Claude Villeneuve. Il déplore que le maire cherche seulement à « mieux financer le service sans chercher à obtenir davantage avec les ressources dont nous disposons ».

Patrick Paquet estime qu’il faudrait couper les cadres et revoir tous les cours.

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