Si j’étais Américain, j’aurais voté pour Trump, même si mon cœur bat pour Harris. Quoi de plus symbolique qu’une femme noire à la tête des Etats-Unis pour briser ce fameux plafond de verre ?
Pourquoi choisir la raison plutôt que le cœur ? Pour la paix mondiale, voilà pourquoi !
Trump est un anticonformiste et il ne suit que son instinct d’homme d’affaires. Sa priorité est uniquement les intérêts économiques et sécuritaires de son pays. L’Amérique d’abord!
Avec ce genre de vision, le protectionnisme, l’expulsion des sans-papiers et l’arrêt du financement des guerres sont implacablement logiques.
Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? Le retour de la paix en Ukraine et au Moyen-Orient, la réconciliation avec la Russie et la Chine et l’abolition de l’OTAN (Trump est plutôt sceptique quant à la pertinence de cette organisation).
En bref, il s’agit de réparer les dégâts causés par l’administration Biden.
Aujourd’hui, pour le Canada, la victoire de Trump est loin d’être heureuse, surtout avec Justin Trudeau comme premier ministre.
Les tarifs douaniers augmentés de 10%
Depuis des lustres, le Canada, et de facto le Québec, entretient une relation privilégiée avec les États-Unis. Nous partagerions une « relation unique ».
Pour le décrire, on entend souvent des mots comme partenaires, amis, alliés.
En réalité, nous sommes leurs serviteurs.
Les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. Et Trump croit en ce principe.
Faut-il lui en vouloir ?
Nos dirigeants devraient plutôt suivre son exemple en donnant la priorité à nos intérêts.
Croyez-vous vraiment que l’équipe de Trudeau réussira à tenir tête à Trump lorsque viendra le temps de négocier son projet d’augmentation des tarifs douaniers ? Si le passé est garant de l’avenir, nous sommes en difficulté.
Rappelons que cette même équipe a été dominée par Trump lors de la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) devenu l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) en 2020.
Il a ensuite isolé le Canada en mettant le Mexique dans sa poche. La stratégie « diviser pour mieux régner ».
A cet égard, cet accord devra être renégocié en 2026 et devinez qui sera encore président…
Le Québec d’abord!
Face à la menace économique américaine, que fera notre gouvernement ?
Il faut savoir que le Québec exporte près de 75 % de ses marchandises vers les États-Unis. Le solde est notamment détenu par la Chine (3%), le Japon (1,9%), le Royaume-Uni (1,7%) et le Mexique (1,6%).
Vous comprendrez qu’il devient difficile de mordre la main qui vous nourrit. Mais s’il y avait plusieurs coups de main, le jeu deviendrait plus jouable. Non?
La Chine est un marché immense sur lequel nous devrions être bien plus performants.
La politique internationale et économique du Québec ne doit pas suivre les erreurs d’Ottawa et polariser la scène mondiale entre nos amis et nos ennemis.
Il n’y a pas d’amis en politique, il n’y a que des intérêts qui changent souvent.
Et il n’y a pas de pire ennemi qu’un ami qui nous prend pour son laquais (sourire).
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