Deux cérémonies distinctes pour dire au revoir à une famille décimée, c’était une séparation appropriée décidée par la famille de l’auteur du double meurtre commis il y a deux semaines à La Chaux-de-Fonds (NE). Dans la nuit du 22 au 23 octobre, dans un appartement de 4 1/2 pièces proche de la gare, le père s’est emparé d’une arme à feu pour tirer une balle dans la tête de sa femme et de leur fille adolescente, avant de retourner l’arme contre lui. lui.
Le faire-part de décès publié hier par le lycée Blaise-Cendrars est navrant, qui évoque un élève « lumineux », « si injustement et prématurément arraché à la vie ». Alors qu’elle dormait, Lisa, 17 ans, a été tuée par son père français de 38 ans, qui a également abattu sa femme thaïlandaise de 42 ans.
L’enquête policière conclut rapidement à un double homicide suivi d’un suicide. Une version réaffirmée par le procureur Nicolas Aubert : « L’implication d’un tiers est absolument exclue », a-t-il assuré. matin.ch.
«Nos pensées vont à sa famille, à ses proches et à ses amis dont nous partageons infiniment la douleur», ont déclaré les élèves et professeurs du Lycée Blaise-Cendrars.
La famille a en effet pris congé de Lisa et de ses parents quelques jours après une manifestation contre les « féminicides ».
Des féminicides ? Dans « ArcInfo », la spécialiste des violences conjugales Gabriela Py explique pourquoi cet acte révèle une dynamique de pouvoir, même si des motivations financières sont avancées : « En décidant de tuer ses proches avant de se suicider, l’auteur semble les avoir perçus comme ses proches. « propriétés » et le sentiment qu’il pouvait décider à sa place. » Gabriela Py voit donc dans les meurtres une « puissante expression de contrôle ».
Image harmonieuse
Le tueur a-t-il choisi de tuer sa femme et sa fille plutôt que de perdre la face ? Le coupable s’est expliqué dans un écrit : « Il avait le sentiment d’être endetté », rapporte un proche du dossier. La faillite était-elle proche ? L’enquête devra l’établir.
Ce que les voisins ne savaient pas, c’est que le père, embauché l’été dernier comme vendeur chez un torréfacteur, avait investi dans l’immobilier près de Belfort, en France. L’inventaire comprendrait des bâtiments en France et un hôtel en Thaïlande. « On se dit que la vente d’un appartement pourrait rembourser d’éventuelles dettes », suggère un proche.
Monsieur au café, Madame aux sushis, le couple présentait une image harmonieuse. C’est cette union de 19 ans jugée « fusionnelle » qui a été évoquée aujourd’hui au centre funéraire de La Chaux-de-Fonds, où la famille était basée depuis sept ans sans intention de revenir à Belfort.
« Tourbillon d’incompréhension »
La cérémonie matinale a permis à une quarantaine de parents et amis de dire au revoir à l’homme à l’origine du drame, sans évoquer sa responsabilité. “Il a beaucoup souffert pour réaliser cet acte fatal”, a déclaré la maîtresse de cérémonie, invitant la famille endeuillée à “surtout ne pas culpabiliser”. « Je n’ai pas à juger ce qui s’est passé », a déclaré un frère. Pourquoi as-tu supprimé toute la famille ? Cette question hantera longtemps ceux qui ont connu « un être d’une grande sensibilité », comme l’a décrit le coupable.
De nombreux lycéens Lors de la deuxième cérémonie dédiée à la mère et à la fille, on a parlé d’un « tourbillon d’incompréhension et de souffrance ».
Le point commun entre les deux cérémonies est une chanson de France Gall qui évoque « un goût amer en nous » et « la colère qui nous suit partout ». Cette colère ne s’est pas exprimée au moment du deuil, mais le frère aîné avait pris les devants : « Nous comprenons les réactions », a-t-il précisé dans un message de paix et d’amour.
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