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Kamala Harris ou Donald Trump, les Etats-Unis à l’heure du choix

Élection présidentielle

Kamala Harris ou Donald Trump, les Etats-Unis à l’heure du choix

Après des mois d’une campagne aussi époustouflante que violente, les Américains élisent ce mardi 5 novembre leur prochain président.

Publié aujourd’hui à 4h33

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Ce sont les dernières heures d’une campagne haletante pour la Maison Blanche : Kamala Harris et Donald Trump sont sur scène pour leurs derniers meetings électoraux, à la veille d’un vote aux enjeux cruciaux pour les États-Unis et le reste du monde. Cette élection présidentielle voit s’affronter deux personnalités radicalement opposées, séparées par près de deux décennies.

D’un côté, l’actuel vice-président démocrate, qui a remplacé en juillet au pied levé le leader vieillissant Joe Biden. Kamala Harris, 60 ans, peut devenir mardi la première femme à diriger la plus grande puissance économique et militaire de la planète.

De l’autre, l’ancien président Donald Trump, 78 ans, auteur d’un retour politique spectaculaire après avoir quitté la Maison Blanche en 2021 dans un contexte chaotique, après avoir échappé à deux procédures d’impeachment et avoir été condamné en justice.

« Cela fait quatre ans que nous attendons cela. Quatre ans», a déclaré le républicain lundi lors d’un meeting à Pittsburgh, en Pennsylvanie, avant de se lancer dans de nouvelles diatribes contre les migrants, puis de s’élancer pour le dernier rassemblement de sa campagne, dans le Michigan.

Priorité aux « swing states »

Entrecoupée d’événements dramatiques, au premier rang desquels deux tentatives d’assassinat visant Donald Trump, cette course à la Maison Blanche a aussi été marquée par toutes les surenchères dans un pays fracturé. Chacun des deux rivaux se dit confiant dans sa victoire.

Si l’on en croit les sondages, tout se jouera par quelques dizaines de milliers de voix, dans sept États dits pivots. C’est donc logiquement en Pennsylvanie, qui offre le plus d’électeurs de ces « swing states », que Kamala Harris et Donald Trump jettent leurs dernières forces.

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Dans la soirée, le vice-président, ancien procureur puis sénateur de Californie, né d’un père jamaïcain et d’une mère indienne, a participé à une campagne de porte-à-porte auprès des électeurs. Avant une réunion à Pittsburgh, où elle a déclaré : « L’élan est de notre côté. » La candidate démocrate a par ailleurs repris ses grandes promesses : incarner une « nouvelle génération », rétablir la protection fédérale du droit à l’avortement et soutenir la classe moyenne.

Pour son tout dernier rendez-vous, Kamala Harris n’a pas lésiné sur les symboles : ce sera à Philadelphie, berceau de la démocratie américaine, et au pied d’un grand escalier immortalisé dans le film “Rocky”.

« Ennemis de l’intérieur »

Et cette campagne a parfois pris des allures de match de boxe. Lundi, le colistier de Donald Trump, JD Vance, n’a pas hésité à qualifier Kamala Harris de « poubelle ». L’ancien président a encore alimenté les tensions dans un pays à bout de nerfs en commençant à remettre en question l’intégrité des opérations de vote.

L’équipe de Kamala Harris a déclaré “s’attendre” à ce que le républicain se déclare vainqueur prématurément, comme il l’a fait en 2020. L’ancien magnat de l’immobilier, qui qualifie ses adversaires d'”ennemis de l’intérieur”, est un “fasciste” animé par la vengeance et ses idées. la soif de « pouvoir illimité » martèle les démocrates.

Près de 80 millions d’Américains, dont Kamala Harris, ont déjà voté par anticipation, sur 244 millions d’électeurs. Son rival devrait voter pour lui en personne mardi près de sa résidence en Floride. Ce qui se passera ensuite reste la grande inconnue. Donald Trump n’a jamais reconnu sa défaite à l’élection présidentielle de 2020, après laquelle ses partisans ont pris d’assaut le Capitole le 6 janvier 2021.

Au moins trois États, Washington, Nevada et Oregon, ont mobilisé des réservistes de la Garde nationale. Ailleurs dans le pays, certains bureaux de vote seront surveillés par des drones et des tireurs embusqués sur les toits. Dans la capitale fédérale, des barrières métalliques sont érigées autour de la Maison Blanche, du Capitole et d’autres sites sensibles.

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