Huit personnes comparaissent dès ce lundi 4 novembre devant la cour d’assises spéciale de Paris pour leur rôle dans la mort du professeur d’histoire-géographie en 2020. Le Réunionnais Louqmane Ingar est accusé d’avoir échangé des contenus jihadistes avec l’auteur du crime.
Le 16 octobre 2020, le professeur d’histoire-géographie Samuel Paty est assassiné à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), à quelques pas du collège où il enseignait. Abdoullakh Anzorov, un jeune Tchétchène radicalisé, l’a pris pour cible pour avoir montré à ses étudiants des caricatures du prophète Mahomet nu.
Quatre ans plus tard, lundi 4 novembre, le procès pour l’assassinat de l’enseignant s’ouvrait à Paris. Le terroriste ne sera pas sur le banc des accusés – la police l’a abattu sur place. Mais huit personnes, accusées d’avoir alimenté le harcèlement en ligne dont Samuel Paty a été victime ou d’avoir aidé l’agresseur, comparaissent devant la cour d’assises spéciale, qui juge les grandes affaires terroristes qui ont frappé la France ces dernières années. années. Parmi eux, un jeune Réunionnais, Louqmane Ingar, accusé d’avoir échangé des messages avec l’auteur du crime.
Ce lundi matin, vers 10 heures, l’audience s’est ouverte par la vérification très formelle de l’identité des huit coaccusés. Avant la fin de la semaine, suivront les auditions des enquêteurs de personnalité, l’interrogatoire sur les antécédents des accusés, l’audition des témoins et des parties civiles.
C’est déjà le deuxième procès qui s’ouvre sur le macabre assassinat de Samuel Paty. L’année dernière, six étudiants ont été condamnés pour leur rôle dans l’attaque (ils ont notamment aidé Abdoullakh Anzorov à localiser le professeur). Étant mineurs en 2020, ils ont été jugés séparément.
Ce lundi, le procès des majeurs s’est ouvert à Paris. Le père de la jeune fille qui a menti (qui a conduit à la campagne de haine contre Samuel Paty ayant conduit à sa mort) ainsi qu’un prédicateur islamiste seront sur le banc des accusés, tout comme deux amis du terroriste. Quatre autres personnes sont accusées d’avoir entretenu des liens virtuels avec Abdoullakh Anzorov.
C’est le cas du Réunionnais Louqmane Ingar, 18 ans au moment des faits. Originaire de Saint-Denis de La Réunion, le jeune homme, étudiant en soins infirmiers à Paris au moment où éclate l’affaire Samuel Paty, a été accusé par le parquet national antiterroriste (PNAT) d’avoir soutenu les Tchétchènes dans son plan d’attentat avant cela. il ne le commet pas.
Selon les informations de Mondelui et un autre jeune homme, Ismail Gamaev, ont participé au même groupe Snapchat que le terroriste et affirment avoir pensé qu’Abdoullakh Anzorov parlait d’un examen de conduite, et non d’un attentat, alors qu’ils lui souhaitaient “succès« .
Louqmane Ingar, qui paraît libre après avoir passé un an en détention provisoire jusqu’en novembre 2021, précise franceinfo, envisageait également de se rendre en Afghanistan ou en Syrie pour rejoindre un groupe terroriste, selon le PNAT. La cour d’assises spéciale de Paris devrait examiner son cas début décembre. Le procès devrait durer jusqu’au 20 décembre.
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