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vers un retour, sous un autre nom, de cette taxe pour les résidences principales ?

Va-t-elle renaître de ses cendres ? La suppression progressive de la taxe d’habitation pour les résidences principales, entre 2018 et 2023, a été présentée par Emmanuel Macron comme un gain de pouvoir d’achat. L’État était censé compenser à l’euro près le manque à gagner créé pour les finances des collectivités locales, mais les communes ont depuis augmenté leur taxe foncière, de 20 % en moyenne entre 2018 et 2023, selon l’Union nationale des propriétaires fonciers, pour compenser. par manque de financement.

Et pour le budget 2025, les moyens alloués aux collectivités locales par l’État devraient diminuer de 6,5 milliards d’euros l’an prochain. Dans ce contexte, plusieurs responsables politiques militent ouvertement pour le retour de cette taxe.

A gauche, le député LFI David Guiraud a déposé un amendement dans le cadre de la révision du budget afin de rétablir la taxe d’habitation sur les résidences principales pour les 20 % des ménages les plus riches.

Un retour de la taxe d’habitation permettrait aux collectivités de disposer d’un levier fiscal pour financer les services publics locaux. L’idée, soutenue notamment par Jean-François Copé (LR) et de nombreux élus locaux, a été balayée par le gouvernement.

Tour à tour, Laurent Saint-Martin, ministre chargé du Budget et Catherine Vautrin, ministre chargée des Collectivités, ont enterré un retour à la taxe d’habitation telle qu’elle existait avant 2018, pour les résidences principales.

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Mais la solution proposée par ce dernier dans Le Parisien ressemble néanmoins à un retour de la taxe d’habitation, sous un autre nom. Interrogée sur la proposition de l’Association des maires de (AMF) de créer une “contribution citoyenne au service public”, Catherine Vautrin a jugé l’idée “pas ridicule”, soulignant qu’elle n’avait “pas de nom à proposer”.

« Sans recréer une forme de taxe d’habitation, rendre chacun responsable de l’importance du coût me semble correspondre à une exigence dont on ne peut se passer », argumente-t-elle, expliquant qu’« il faut réfléchir à la participation possible du fait de vivre dans l’habitat ». ville ou village.

A l’origine de la proposition, l’AMF, dont le vice-président a détaillé l’idée dans Le Figaro. « Chaque foyer le paierait et son montant pourrait ne représenter que quelques euros par mois pour les ménages les plus modestes sans peser sur la fiscalité. On pourrait même prévoir un mécanisme pour éviter d’en faire une taxe supplémentaire en permettant, par exemple, que ce [cotisation territoriale universelle] être déduites de l’impôt sur le revenu», a proposé André Laignel.

Une idée qui pourrait cadrer avec l’objectif de Catherine Vautrin : que le taux global des prélèvements obligatoires « n’augmente pas ». Pour rappel, la taxe d’habitation, créée en 1974, permettait de financer les services publics au niveau communal.

Il contribue par exemple à financer des dépenses sociales et éducatives, des équipements sportifs et culturels ainsi que l’entretien des routes. En 2017, pour sa dernière année pleine, il a rapporté 22,3 milliards, dont 15,2 milliards sont allés aux communes.

 
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