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« Atrocités » à Gaza | Le rapporteur spécial de l’ONU exhorte le Canada à agir

Un nouveau rapport dévoilé par la rapporteuse spéciale des Nations Unies Francesca Albanese dresse un portrait des « horreurs » subies par le peuple palestinien. Elle appelle le Canada à agir « pour prévenir de nouvelles atrocités qui laisseront des cicatrices encore plus profondes dans l’histoire de l’humanité ».


Publié à 15h54

Mis à jour à 16h32

C’est lors d’un point de presse organisé par la Coalition Québec URGENCE Palestine ce dimanche à Montréal que Francesca Albanese a présenté son nouveau rapport. Intitulé « L’effacement colonial par le génocide », il a été publié le 1est en octobre dernier.

Le bilan s’élève à près de 42 000 morts et 96 000 blessés – même s’il indique que ces chiffres sont probablement sous-estimés. Parmi eux, au moins 13 000 enfants ont été tués, dont plus de 700 bébés.

Elle dénonce l’inaction des gouvernements occidentaux face aux « atrocités » subies par le peuple palestinien, qui « continue de mourir comme des animaux », en comparaison avec la situation en Ukraine.

Un génocide en cours

Invité par La presse Commentant ce nouveau rapport, Marie Lamensch, membre de l’Observatoire des conflits multidimensionnels de la chaire Raoul Dandurand, a indiqué qu’il montrait que la situation à Gaza pouvait « de plus en plus » être qualifiée de génocide.

Lire aussi « Francesca Albanese accuse Israël d’avoir commis plusieurs « actes de génocide » »

« Quel est l’intérêt de ne pas apporter d’aide humanitaire à ces personnes ? », dit-elle. « Et chaque fois qu’Israël tue des civils, c’est toujours le même prétexte de légitime défense. Finalement, cela ressemble à un discours génocidaire. »

Comme Francesca Albanese, elle déplore que le Canada ne prenne pas une position plus ferme sur ce sujet, pour reconnaître le génocide en cours.

Le Canada et le Québec appelés à agir

Francesca Albanese a appelé le Canada à cesser de suivre son « grand frère », les États-Unis, dans ses décisions concernant Israël.

Elle l’a exhorté à prendre des mesures concrètes, telles que la mise en œuvre d’un embargo sur les armes et l’imposition de sanctions, la reconnaissance des violations par Israël du droit international et le déploiement d’une présence internationale en Palestine pour protéger la population.

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PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Raymond Legault, porte-parole de la Coalition Québec URGENCE Palestine et Francesca Albanese lors de la conférence.

Contacté à ce sujet, Affaires mondiales a réitéré par courriel que « personne n’est au-dessus des lois. Tous les États sont tenus de respecter le droit international.

Le Canada continue de réclamer un cessez-le-feu immédiat, la libération des otages et une augmentation rapide de l’aide humanitaire aux civils de Gaza.

Charlotte MacLeod, porte-parole d’Affaires mondiales Canada

Francesca Albanese a également dit avoir vécu un « choc » en apprenant que Québec avait ouvert un bureau à Tel-Aviv, au cœur du conflit. Contacté à ce sujet, le cabinet de la ministre des Relations internationales Martine Biron n’a pas souhaité réagir.

La rapporteuse spéciale des Nations Unies déplore également le fait que les gouvernements provincial et fédéral n’aient pas voulu la rencontrer, selon elle. Au moment d’écrire ces lignes, Québec et Ottawa n’avaient pas encore répondu à cette demande.

 
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