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Toxic climate at Saint-Pascal-Baylon primary school in Côte-des-Neiges

Deux enseignants ont refusé l’accès à leurs classes à des travailleurs spécialisés et ont créé un climat de travail toxique à l’école primaire Saint-Pascal-Baylon, dans l’arrondissement Côte-des-Neiges, à Montréal.

Une enquête quotidienne Le Devoir révèle que ces enseignants ont empêché les orthopédagogues, les techniciens en éducation spécialisée et les orthophonistes d’entrer dans leur classe pour intervenir auprès des élèves.

Cette information a été confirmée à Radio-Canada par le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM).

Alors que les dénonciations se multiplient contre l’attitude de certains enseignants et l’instauration d’un climat toxique dans certaines écoles de la métropole, voire de la province, l’existence du Protecteur national de l’élève, en poste depuis l’année dernière mais encore peu connue du grand public, est remis au premier plan.

Comportement hostile envers les collègues et la direction

En plus d’avoir refusé l’accès à leurs classes à des intervenants spécialisés, ces deux enseignants de l’école primaire Saint-Pascal-Baylon ont également fait preuve d’un comportement hostile envers leurs collègues et la direction de l’école.

L’un d’eux travaille toujours dans cette école, tandis que l’autre enseigne désormais à la Bedford School, où un rapport d’enquête accablant a révélé qu’un groupe d’enseignants, entre autres, avait eu recours à la violence physique et psychologique envers certains élèves et avait refusé pour enseigner certaines matières.

Le CSSDM n’a pas confirmé si cet enseignant fait partie des onze salariés suspendus suite à cette affaire. Dans une déclaration écrite, il assure qu’il est pleinement engagé à collaborer avec le ministère dans toutes ces démarches pour assurer une saine gouvernance et le respect du programme de formation scolaire québécois dans un climat sain et sécuritaire..

Les enfants ayant des besoins spéciaux devraient les recevoira insisté le cabinet du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, dans un communiqué envoyé par courriel.

Le ministre a été clair la semaine dernière dans une lettre envoyée à [directeurs généraux] de la [centres de services scolaires] : il espère que toutes les dénonciations seront traitées avec tout le sérieux et la rigueur nécessaires.

Une citation de Cabinet du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville

Les langues se délient

Ces plus récentes allégations s’ajoutent à une liste qui ne cesse de s’allonger depuis octobre alors que les langues circulent à propos des enseignants qui imposent des valeurs contraires à celles promues par le programme d’éducation québécois.

Depuis que les actes commis par les enseignants de l’école de Bedford ont été révélés, le Médiateur national de l’élève a reçu entre cinq et dix arrestations, qu’il s’agisse de plaintes ou de signalements, sur ces [questions]-Être.

En entretien à D’abord les infos sur les vagues de RDIle protecteur national de l’étudiant, Jean-François Bernier, a indiqué queavant l’événement de Bedford, nous n’avions reçu aucune information à ce sujet.

J’ai l’impression que les gens découvrent ce que fait le Student Protector et ce qu’il peut fairea observé le porte-parole de l’organisation Je protège mon école publiquePatricia Clermont, en entrevue à Radio-Canada.

Patricia Clermont, porte-parole du mouvement de parents « Je protège mon école publique ».

Photo : Radio-Canada

Ce corps encore jeune leur donne de l’espoir et un levier pour exprimer leurs préoccupationselle croit.

En poste depuis la rentrée 2023, le Médiateur national de l’élève a pour mandat de défendre de manière indépendante les droits des élèves et des parents.

Il oriente les plaignants vers les bonnes autorités et mène des enquêtes si nécessaire, à l’issue desquelles il peut faire des recommandations aux centres de services scolaires et aux directions d’école. Il dispose également d’un pouvoir coercitif en cas de violences sexuelles.

Au cours de sa première année scolaire, le Protecteur du citoyen a reçu plus d’un millier de plaintes et de signalements, dont la moitié ont été jugés fondés.

Alors que son corps est encore en train d’être connu du public, M. Bernier a invité parents et élèves à ne jamais hésiter à contacter son équipe, rappelant que chaque signalement est confidentiel. N’hésitez pas, nous vous guideronsinsiste-t-il.

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Après la publication d’un rapport d’enquête, onze enseignants ont été suspendus à l’école de Bedford.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Dans la foulée des révélations sur l’école de Bedford, il a également rappelé que ses pouvoirs d’enquête sont très importants et a invité les parents et les élèves à le contacter avec leurs rapports.

Cependant, Mme Clermont admet que son action a certainement des limites alors que les gens cherchent à rendre des comptes.

Le cas de l’école de Bedford met en lumière des dysfonctionnements administratifs et, parfois, il y a des directeurs qui ne veulent pas attirer l’attention sur leur écolesouligne-t-elle.

Plusieurs experts, parents et enseignants croient également que le pouvoir coercitif d’un ordre professionnel d’enseignants permettrait de résoudre plus efficacement les problèmes soulevés par le cas de l’école de Bedford et obligerait les enseignants fautifs à rendre des comptes.

Des situations similaires ailleurs

Trois autres établissements d’enseignement sur l’île de Montréal sont impliqués dans des situations similaires.

À l’école secondaire La Voie, à Côte-des-Neiges, des parents membres du conseil d’établissement auraient empêché le passage d’un organisme qui offre de l’éducation sur la diversité sexuelle et de genre, selon le quotidien. Le Presse.

Une enseignante de l’école primaire Alphonse-Pesant de Saint-Léonard est la cible d’allégations d’endoctrinement religieux.

Dans le quartier Saint-Michel, l’école primaire de Bienville est également dans le viseur du ministère de l’Éducation nationale.

Avec les informations de Gabrielle Proulx

 
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