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Politiques d’immigration | Marche en soutien aux migrants sans papiers à Montréal

Les inquiétudes concernant l’immigration ont atteint de nouveaux sommets jeudi lorsque le Québec a annoncé le gel de deux programmes d’immigration permanente. Samedi après-midi, plus d’une centaine de personnes ont entamé une marche en solidarité avec les personnes sans statut d’immigration à Montréal.

Le rassemblement, qui a débuté vers 13 heures à la sortie du métro Rosemont, était organisé par la Campagne québécoise pour la régularisation et la justice pour les migrants. La foule était composée en grande partie de migrants sans statut.

« Moi, mon mari et mes enfants, nous travaillons. Nous sommes une famille très intégrée, nous payons nos impôts, nous aimons vivre au Québec», a témoigné Tina*, une travailleuse étrangère temporaire, qui a souhaité garder l’anonymat par crainte de représailles de la part de l’Agence des services frontaliers.

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PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Plus d’une centaine de personnes ont défilé samedi après-midi dans Rosemont pour la régularisation des migrants sans statut.

Selon le gouvernement canadien, les migrants sans papiers sont des personnes qui n’ont pas d’autorisation de résider au Canada. La plupart de ces personnes ont obtenu ce statut après avoir perdu leur statut de résident temporaire ou après avoir vu leur demande d’asile rejetée. « La promesse de régularisation tant attendue par les sans-statut, où est-elle ? », pouvait-on lire sur l’une des toiles portées à bout de bras par les manifestants.

Il y a quelques années, le gouvernement Trudeau promettait que la régularisation des immigrants temporaires était l’un des objectifs de son mandat. Toutefois, le ministre canadien de l’Immigration, Marc Miller, a finalement indiqué qu’il n’y aurait pas de régularisation générale de ces migrants le 24 octobre. Le même jour, Justin Trudeau a également annoncé l’abaissement des seuils d’immigration dans le pays.

« Ces personnes doivent mettre leurs projets de vie entre parenthèses, vivre dans la vulnérabilité et endurer toutes les formes d’abus et d’exploitation », a déclaré Lynda Khelil, responsable de la mobilisation.

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PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Lynda Khelil, responsable de la mobilisation.

Plusieurs demandeurs d’asile ont également participé à la manifestation, comme Djibril Diallo.

« Être demandeur d’asile, c’est aussi être embauché uniquement par des agences de placement. [qui impliquent] travail dangereux, salaires très bas, harcèlement et accidents du travail. Mais nous avons notre dignité», a déclaré M. Diallo.

De nombreuses organisations de soutien

Plus d’une quarantaine d’organisations, dont des associations syndicales et des organisations de partout au Québec, sont impliquées dans la campagne.

Lors du rassemblement, le vice-président de la CSQ, Pascal Côté, a dénoncé la précarité dans laquelle se trouvent de nombreux migrants, et a ajouté qu’ils contribuent grandement à la richesse du Québec, quel que soit leur statut. Le Front d’action populaire pour le réaménagement urbain (FRAPRU) était également présent.

« Si nous embauchons des migrants pour combler des besoins permanents, ils devraient avoir un statut d’immigration permanent », a résumé Mouloud Idir, représentant du syndicat des Métallos.

La marche a marqué le début de la Semaine d’action pour la régularisation et la justice pour les migrants, qui se déroule jusqu’au 9 novembre.

 
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