Boris Weliachew, architecte des risques majeurs, alerte sur les conséquences majeures que pourrait avoir à Paris une crue centennale de la Seine alors que le bilan des inondations monstres qui ont frappé la région de Valence en Espagne a fait au moins 158 morts vendredi 1er novembre. . .
“En matière d’inondations, le scénario le plus terrible qui puisse arriver aujourd’hui en France, c’est que la Seine déborde et cela va arriver”, alerte Boris Weliachew, architecte risques majeurs et ingénieur inondation dans le Talk de Franceinfo mercredi 30 octobre sur Twitch.
L’architecte est intervenu pendant que La recherche de survivants se poursuit dans le sud-est de l’Espagne après des inondations massives qui ont fait au moins 158 morts. Le bilan pourrait s’alourdir, alors que l’épisode se poursuit encore vendredi 1er novembre.
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« Nous avons eu une inondation en 1910 et cela se reproduira encore, prévient l’architecte, et les quelques bassins de rétention que nous avons construits ne suffiront pas à y faire face. Il faut savoir qu’en cas d’inondation, à la RATP, ils n’ont toujours que… des sacs de sable.» En 1910, une importante crue paralyse la capitale et provoque des dégâts colossaux, faisant ressusciter à chaque montée des eaux le spectre de la crue centennale.
“Les dernières estimations estiment toujours que 350 000 personnes seront inondées, 700 000 personnes seront privées d’eau potable pendant plusieurs semaines”, continue-t-il. Avec Rungis et d’autres stocks, nous avons de quoi couvrir les besoins en nourriture et en eau pour trois, quatre, cinq jours maximum. »
“Ce sera catastrophique : paralysie de toute la ville, que ce soit au niveau de l’eau potable, de l’électricité ou des réseaux de transports.”
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“L’impact sera monstrueux, conclut l’architecte. Au-delà des dégâts humains, les dégâts financiers sont estimés entre 30 et 50 milliards d’euros. Vous rendez-vous compte ? Alors que le fonds Barnier ne représente que… 300 millions d’euros.»
Le « fonds Barnier », un dispositif public, créé en 1995 par Michel Barnier alors qu’il était ministre de l’Environnement, permet aux collectivités locales, aux petites entreprises et aux particuliers de financer des travaux visant à réduire la vulnérabilité des bâtiments exposés aux catastrophes naturelles.
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