La filière noix de cajou est en difficulté au Sénégal. Après une mauvaise récolte et une flambée des prix de la noix de cajou brute, les transformateurs manquent de matières premières, au point que toutes les unités de transformation du pays ont suspendu leurs opérations depuis mai dernier.
De notre correspondant à Dakar,
Les comptes sont dans le rouge. Au lieu des 300 tonnes habituelles de noix de cajou, Ethicajou, l’un des quatre transformateurs industriels du Sénégal, affirme n’avoir pu en acheter que 24 tonnes. En cause, des prix très élevés s’ensuivent une récolte deux fois moins grande et l’absence de mesures de protection de l’État pour empêcher les producteurs de noix de cajou de vendre aux exportateurs vietnamiens et indiens plutôt qu’aux entreprises sénégalaises.
En Casamance, Ethicajou a été contraint de fermer jusqu’à la prochaine campagne en avril 2025, et les 119 personnes qui y travaillaient ont été licenciées pour raisons économiques. Une situation qui met en péril l’avenir de l’entreprise, fondée il y a trois ans grâce à un investissement étranger et pas encore à l’équilibre, alors que le potentiel d’emplois que représente cette entreprise pour la zone de Kolda en Casamance est crucial – l’une des plus pauvres de la région. Village – .
Pour chacune des unités de transformation de noix de cajou au Sénégal, le scénario est le même. Les voitures sont arrêtées. Plus de 400 personnes ont perdu leur emploi.
Une filière noix de cajou à fort potentiel d’emploi
Avec environ 2 000 tonnes de noix de cajou crues travaillée chaque année, la filière ne représente que 3% de ce qui est collecté au Sénégal. Mais attendez qu’elle grandisse, disent les défenseurs de la noix de cajou qui avancent ce chiffre.
Pour 65 000 tonnes de noix de cajou en 2023, le décorticage, la torréfaction et le conditionnement des noix de cajou destinées à la consommation directe créeraient plus de 2 600 emplois et près de 900 emplois techniques. Des données cruciales pour un pays miné par le chômage des jeunes. Pour ce faire, l’approvisionnement en noix de cajou doit être garanti.
Pas de taxes à l’exportation
IL Sénégal c’est le seul pays du CEDEAO avec le Gambie ne pas taxer l’exportation de matières premières à l’étranger et ne pas avoir de politique de soutien à la transformation de la précieuse noix.
En juin dernier, un air calqué sur Côte d’Ivoire elle a ensuite été transmise aux nouvelles autorités sénégalaises. Parmi les demandes, celle d’imposer une taxe de 52 francs CFA (0,08 centimes d’euro) le kilo aux exportateurs pour les inciter à vendre en priorité aux transformateurs sénégalais, et donner ainsi la possibilité aux noix de cajou 100% made in Sénégal d’être exportées à l’étranger. plutôt que de simples noix crues.
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