La Ville se tourne vers des agents de sécurité privés pour patrouiller dans le quartier chinois, le Village et le Vieux-Montréal, où la hausse de la criminalité, la consommation de drogues et l’itinérance inquiètent les résidents.
Un projet pilote de 120 000 $ lancé par l’arrondissement de Ville-Marie a débuté à la mi-octobre et durera deux mois, avec des agents en uniforme et en civil, en véhicule ou à pied.
“L’objectif est avant tout de cibler les réseaux criminels qui vendent de mauvaises drogues dans la rue et qui affectent le sentiment de sécurité des habitants, en plus de mettre également en danger les usagers de drogues”, a expliqué le conseiller. représentant municipal qui représente ces secteurs, Robert Beaudry, en entrevue.
Les agents de sécurité signaleront aux équipes d’intervention sociale de l’arrondissement, ainsi qu’au Service de police de la ville de Montréal (SPVM) et à l’Équipe mobile de médiation et d’intervention sociale (ÉMMIS), « tout méfait, consommation d’alcool et de drogues, comportement erratique, harcèlement ». ou incivilités, problèmes de cohabitation avec les autres usagers du parc et d’installation de campements», indique un porte-parole de l’arrondissement, par courriel.
Cette décision signifie-t-elle que la police ne suffit pas à la tâche ?
M. Beaudry répond que ces agents de sécurité collaboreront avec la police et les intervenants, en plus de recueillir des données sur les zones problématiques.
“Cela nous permettra de voir si nous devons faire certains ajustements, là où nous devons concentrer nos efforts, par exemple améliorer l’éclairage dans les zones où il y a beaucoup de méfaits”, ajoute-t-il.
La présence d’officiers en uniforme contribue également à réduire les dommages et à améliorer le sentiment de sécurité de la population, dit-il.
Camps
Signaler la présence de tentes, de plus en plus nombreuses, fait également partie du mandat des agents privés. L’arrondissement a toujours une politique de démantèlement des campements, « en ramenant les gens aux ressources », mentionne Robert Beaudry, même si les refuges pour sans-abri sont pleins et doivent refuser des gens.
Lors de la dernière séance du conseil d’arrondissement de Ville-Marie, le 8 octobre dernier, plusieurs citoyens se sont plaints des problèmes causés par la vente et la consommation de drogues dans les parcs et ruelles du quartier, notamment la présence de bandes criminelles, de seringues et de toxicomanes aux comportements inquiétants.
Le chef du SPVM, Fady Dagher, présent à la rencontre à l’invitation de la mairesse Valérie Plante, a répondu que les policiers appliquaient une politique de « tolérance zéro » envers les vendeurs de drogue et qu’ils avaient procédé à 300 arrestations dans le secteur entre mai et septembre. pour vendre de la drogue.
«Mais là où mes mains sont liées, c’est au niveau des accusations, au niveau de la Couronne», a-t-il admis. L’incarcération, les lois, ce n’est pas du ressort de la police, cela dépend de la justice. Combien de temps resteront-ils en prison, combien de temps faudra-t-il pour être libérés, combien de temps faudra-t-il pour être retrouvés ? Nous pouvons demander l’imposition de conditions, mais nous n’avons aucune compétence sur le système judiciaire. »
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