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Inquiétude internationale face à un projet de loi contre l’UNRWA

Les ministres des Affaires étrangères de huit pays, dont la , ont exprimé leur « profonde préoccupation » face à un projet de loi débattu dimanche au parlement israélien. Ce projet s’adresse notamment à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens au Proche-Orient (UNRWA).

Dans une déclaration commune, ces huit pays, dont le Canada, l’Australie, l’Allemagne, le Japon, la République de Corée, le Royaume-Uni et la France, ont souligné leurs inquiétudes concernant le projet de loi. Le texte en discussion à la Knesset proposerait de révoquer les privilèges et immunités de l’UNRWA en Israël, d’interdire tout contact avec les entités étatiques israéliennes et de proscrire sa présence sur le territoire israélien.

Les ministres estiment que l’adoption de ce texte aurait des effets “dévastateurs” sur la situation humanitaire, particulièrement critique dans le nord de la bande de Gaza. Ils soulignent que « l’UNRWA fournit une aide humanitaire essentielle et des services de base » aux réfugiés palestiniens, non seulement à Gaza mais aussi à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et dans toute la région. Limiter ses opérations compromettrait sérieusement l’aide à l’éducation, aux soins de santé et à la distribution de carburant dans ces zones.

Le communiqué appelle le gouvernement israélien à respecter ses engagements internationaux en protégeant les privilèges de l’UNRWA. Les signataires appellent à ce que l’aide humanitaire soit distribuée « sans obstacles » et « en toute sécurité » pour répondre aux besoins urgents des populations civiles.

Par ailleurs, les ministres rappellent que l’UNRWA a répondu aux allégations selon lesquelles certains de ses employés soutiendraient des organisations terroristes. Ils saluent l’engagement de l’Agence à faire progresser la réforme de ses processus internes, notamment à la suite d’un examen indépendant mené par Catherine Colonna en avril 2024.

L’UNRWA, issu d’une résolution des Nations Unies en 1949, opère dans cinq zones opérationnelles, comme la Jordanie, la Syrie, le Liban, la Cisjordanie et la bande de Gaza. Elle emploie plus de 30 000 personnes et est accusée par Israël d’avoir embauché plus de 450 « terroristes ». Cependant, un récent rapport d’audit, présidé par Catherine Colonna, a certifié l’absence de défaillances graves, confirmant son rôle « irremplaçable et indispensable » pour les 5,9 millions de Palestiniens de la région.

 
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