News Day FR

les voix des associations locales, qui regrettent la fermeture de la salle de consommation

Ce vendredi soir, nous vous avons montré une enquête hallucinante sur le fameux « tunnel de la drogue » à Liège. On a vu des toxicomanes s’injecter des drogues dans la rue, et parfois même avoir des relations sexuelles au vu et au su de tous. Cet après-midi, nous tenterons de comprendre comment nous en sommes arrivés là, en donnant la parole aux associations qui travaillent au quotidien auprès de ces toxicomanes, et qui sont dépassées par la situation.

Liège, une ville où les toxicomanes s’injectent leurs produits dans la rue, en plein jour, dans les tunnels ou directement au bord de la Meuse.

A la fin du mois, il ne leur sera plus possible de se procurer du matériel neuf et stérile permettant une consommation en toute sécurité. La salle de shooting, comme on l’appelle, sera ouverte uniquement pour les soins et démarches administratives.

Une situation dénoncée par une trentaine de salariés. « Ceux que nous voyons le plus ne sont que la pointe de l’iceberg. Ils sont donc plus visibles pour toute une série de raisons. Il est clair qu’il y a eu le problème de la salle de consommation, qui est malheureusement en train de fermer et qui, si elle remplit vraiment ses missions, je pense, peut contribuer à réduire ce sentiment d’insécurité que peut procurer ce type de toxicomanie. explique Magali Crollard, psychologue au centre ALFA.

Le phénomène de toxicomanie à Liège n’est pas nouveau, mais il s’est accentué ces dernières années. Dans la rue, la détresse sociale est présente.

Laura, à 32 ans, cette maman, n’a jamais osé franchir la porte de la salle de consommation de drogue. « Je n’y vais pas, justement à cause du stress. Lorsque nous sommes dans notre monde, nous sommes stressés et cela peut vite disparaître. Il y en a qui ont déjà fait une overdose là-bas», nous dit-elle.

Prévention, soins et réduction des risques. Pour activer ces plans, l’association qui gère la salle de tir dépend de neuf subventions différentes, souvent accordées tardivement. Aujourd’hui, elle est même contrainte de s’endetter pour survivre.

« Nous n’avons toujours pas reçu notre avance pour 2024 alors que nous sommes en novembre. Nous sommes donc obligés de contracter des emprunts importants auprès des banques, histoire de pouvoir assumer nos frais de fonctionnement quotidiens et payer les salaires. »précise Pauline Aprile, coordinatrice au centre ALFA.

Il y a plus de 4.000 toxicomanes en province de Liège, dont la moitié dans la seule Cité Ardente. Ce qui vaut à Liège le surnom peu enviable de « Tox City ».

tunnel de la drogue tunnel de la drogue toxicomanes liégeois

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :