News Day FR

« Balotelli n’était pas le seul à marcher… »

Pour sa dernière apparition sous le maillot valaisan, Mario Balotelli, le capitaine du FC Sion revenu ici au centre du terrain après le 2-0 marqué par Kutesa, a été sorti à la mi-temps.

Pascal Muller/freshfocus

Ce samedi soir au stade de Genève (coup d’envoi à 20h30), Servettiens et Sédunois s’affronteront dans le 121e derby du Rhône de l’histoire. Dans un bilan plus que équilibré, on compte 43 victoires « grenat » et 40 succès valaisans pour 37 nuls. Mais cette rencontre coïncidera surtout avec les retrouvailles entre les deux meilleurs ennemis du monde, dix-sept mois après une dernière rencontre qui a tourné à la débâcle pour les visiteurs, battus 5-0.

Une humiliation qui devait précipiter la chute du FC Sion et avait coûté sa place à David Bettoni, débarqué à la mi-temps avant d’être officiellement écarté quelques heures plus tard (il avait été remplacé par Paolo Tramezzani, lui-même remplacé ensuite par Didier Tholot, au à l’origine du spectaculaire renouveau valaisan).

Déjà 3-0 après neuf minutes

Devant plus de 14 100 spectateurs réunis à La Praille, Servette menait rapidement 3-0 après moins de dix minutes grâce à des réussites de Pflücke (5e), ​​Kutesa (8e) et Clichy (9e). En fin de match, Stevanovic (70e) et Crivelli (85e/penalty) se sont chargés d’enfoncer deux clous supplémentaires dans le cercueil valaisan…

“Ce soir-là, le déshonneur est tombé sur nous (…) On avait l’air d’une équipe en ruine”

Christian Constantin, président du FC Sion

Christian Constantin n’a rien oublié de ce maudit 13 mai 2023. « Ce soir-là, se souvient-il, le déshonneur est tombé sur nous. Nous étions une cible facile à atteindre, une bête blessée qu’il fallait exécuter. Nous ressemblions à une équipe en ruine. Après le match, je me souviens m’être dit qu’on n’avait pas encore touché le fond… »

Ce derby du Rhône à sens unique a également été marqué par la dernière apparition de Mario Balotelli sous le maillot du FC Sion, maillot que le fantasque attaquant italien a porté à 19 reprises (6 buts). Sorti à la mi-temps, le capitaine du club valaisan ne réapparaîtra jamais, y compris lors des matches de barrage perdus contre le SLO. « Balotelli marchait mais il n’était pas le seul à marcher. Ce match coïncidait néanmoins avec la fin de son aventure au FC Sion.

Ce fameux samedi 13 mai, alors que les portes claquaient et que le ton montait dans les couloirs, que s’est-il réellement passé dans les vestiaires valaisans pendant la pause ? Plusieurs versions existent, le patron de Tourbillon donne la sienne : « J’ai compris que mon coach perdait pied. Je lui ai dit que « ça suffit maintenant ». Et j’ai fait quatre changements… (ndlr : Ziegler, Araz, Lavanchy et Iapichino pour respectivement Saintini, Balotelli, Cavaré et Zuffi).»

Le pire pour CC est autre chose

A cette occasion, le président-coach a-t-il vécu la pire soirée de sa vie de manager ? Même pas. « Pour que cela ait été le cas, il aurait fallu pouvoir prétendre à quelque chose. Mais ce n’était pas le cas, nous étions complètement à la rue. Le pire dans le sport, c’est quand on tient un trophée et qu’on le lâche, ou quand la victoire qui vous était promise vous échappe. Pendant que là-bas… »

« Samedi, ce sera une nouvelle histoire et cette histoire n’aura rien à voir avec celle du 5-0… »

Christian Constantin, président du FC Sion

Le patron du FC Sion se réjouit de la renaissance du derby du Rhône. « À mes yeux, estime-t-il, c’est le vrai derby par excellence. On ressent beaucoup d’affection des deux côtés même si dans cette affection, il y a avant tout de la rivalité. Genève a longtemps été considérée comme la capitale du Valais et le Servette n’a jamais cessé d’accueillir les joueurs du FC Sion. Son capitaine (Editor’s note: Steve Rouiller) est lui-même valaisan alors que Frick est à moitié valaisan.»

Actuel leader du deuxième groupe, que peut espérer ce nouveau FC Sion (7e) ? «A Genève, répond Christian Constantin, on peut s’attendre à tout. Mais ce dont je suis déjà sûr, c’est que samedi, ce sera une nouvelle histoire et que cette histoire n’aura rien à voir avec celle du 5-0… »

Le rendez-vous est pris. Des deux côtés, elle exacerbe déjà les passions les plus sincères comme les attitudes les plus méprisantes.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :