ces ennemis invisibles derrière la majorité des cancers du sein

Selon Fanny Thauvin, de l’association Jeune et Rose, interrogée par le média Reporterre, la pollution de l’environnement joue un rôle crucial dans l’apparition du cancer du sein. Cette association de jeunes femmes ayant vécu cette maladie mène des actions de prévention et alerte sur l’importance des facteurs environnementaux dans la lutte contre le cancer.

Écrit par Anton Kunine18 octobre 2024, à 11h34

En effet, si certains cancers sont évitables grâce à des changements de comportement, une grande majorité résulte de polluants présents dans notre vie quotidienne. Pesticides, perturbateurs endocriniens et pollution de l’air sont autant de dangers qui, pour Fanny Thauvin, nécessitent des mesures législatives urgentes.

Polluants atmosphériques, perturbateurs endocriniens, pesticides… : la majorité des cancers sont dus à des facteurs environnementaux

Les cancers du sein représentent une cause majeure de mortalité chez les femmes, avec 60 000 nouveaux cas chaque année en France. Un tiers de ces cancers seraient « évitables » grâce à des changements de mode de vie (tabac, alcool, sédentarité). Cependant, la majorité des cas (55 à 60 %) sont attribués à des facteurs environnementaux, comme la pollution de l’air, les perturbateurs endocriniens ou les pesticides. Ce constat souligne l’importance de sensibiliser le grand public à l’impact de ces polluants sur la santé, prévient Fanny Thauvin, de l’association Jeune et Rose, interrogée par les médias. Reporterre.

Dans ses ateliers de prévention, Jeune et Rose met l’accent sur des pratiques concrètes pour limiter les risques : décrypter les étiquettes alimentaires, utiliser des applications comme Yuka pour éviter les additifs cancérigènes, ou encore se méfier des produits ménagers et cosmétiques.

Mieux identifier les populations les plus à risque

Fanny Thauvin appelle également à un renforcement législatif pour lutter contre les polluants et à l’adoption du principe de précaution, pointant le manque d’action face à l’incidence alarmante du cancer du sein en France. Fanny Thauvin rappelle également que notre pays est classé premier par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’incidence du cancer du sein.

Mais l’association ne se limite pas à la prévention individuelle. Elle milite également pour la création d’un registre national du cancer, afin de mieux comprendre et agir sur les causes environnementales. Ce registre permettrait de mieux identifier les populations les plus à risque et de mettre en œuvre des politiques de prévention plus ciblées. En France, seuls 25 départements disposent actuellement de données détaillées sur les cancers, une lacune qui limite la compréhension de l’impact de la pollution environnementale sur cette maladie.

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