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Les Vingt-Sept veulent durcir la lutte contre l’immigration irrégulière

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le Premier ministre letton Evika Silina, le Premier ministre italien Giorgia Meloni, le Premier ministre finlandais Petteri Orpo et le président du Conseil européen Charles Michel lors du Sommet des dirigeants de l’Union européenne à Bruxelles, le 17 octobre 2024. JOHANNA GÉRON / REUTERS

La photo, largement diffusée sur les réseaux sociaux, en dit long sur les priorités actuelles de l’Union européenne (UE) et sur les rapports de force qui s’y déploient. On y voit Giorgia Meloni, la présidente du conseil italien, assise avec dix de ses homologues, dont le Néerlandais Dick Schoof, la Danoise Mette Frederiksen, le Grec Kyriakos Mitsotakis, l’Autrichien Karl Nehammer, le Polonais Donald Tusk, le Hongrois Viktor Orban et La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

En amont de la réunion des chefs d’État et de gouvernement européens, jeudi 17 octobre à Bruxelles, ils se sont réunis pour discuter de ces questions. « des solutions innovantes » contre l’immigration, si populaire sur le Vieux continent ces dernières semaines, et dont l’Italie, qui a externalisé le traitement des demandes d’asile en Albanie, veut être le fer de lance.

Il y a « une autre ambiance » que par le passé sur les questions migratoires en Europe, s’est félicité Dick Schoof. « Il n’y a jamais eu un tel consensus sur ce sujet et ce consensus a dérivé vers la droite de l’échiquier politique »constate un haut responsable européen, alors que la droite et l’extrême droite progressent dans toute l’Europe.

Appels à de nouveaux accords de partenariat

Dans ce contexte, de plus en plus d’États membres réclament un durcissement de la politique communautaire dans ce domaine malgré la baisse de 42% des entrées irrégulières dans l’UE depuis le début de l’année. Même l’Allemagne, longtemps pays accueillant, a rétabli ses contrôles aux frontières et durci ses conditions d’entrée. « Il s’agit de durcir les règles européennes tout en restant fidèle à nos valeurs »précise le président français Emmanuel Macron.

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Six mois après l’adoption du Pacte sur l’asile et la migration, qui doit notamment harmoniser les procédures d’accueil et de traitement des demandes des exilés aux frontières de l’Union, les Européens doivent se remettre au travail. Madrid, Berlin et Paris, entre autres, réclament une entrée en vigueur accélérée du texte avant la date butoir du 30 juin 2026.

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Les Vingt-Sept réclament également de nouveaux accords de partenariat sur le modèle de ce qui se fait avec la Tunisie, l’Egypte et la Mauritanie : en échange d’une aide au développement, ils s’engagent à mieux contrôler les départs. Ursula von der Leyen a déjà annoncé qu’elle discuterait avec le Sénégal, voire le Mali.

Les Européens attendent également qu’Ursula von der Leyen leur soumette, comme elle l’a annoncé cette semaine, une nouvelle législation sur l’expulsion des personnes déboutées de l’asile. Alors que seulement 18% d’entre eux quittent effectivement l’UE, celle-ci devrait sensiblement durcir les règles actuelles, en vigueur depuis 2008. Le Parlement européen, où la droite et l’extrême droite ont gagné des sièges grâce aux élections européennes du 10 juin, devrait suivre.

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