Après deux saisons de disette européenne, les retrouvailles entre l’OL et la Ligue Europa peinent jusqu’à présent à remporter le succès populaire espéré. Le bilan sportif n’est pas en cause puisque les hommes de Pierre Sage ont remporté leurs deux premiers matches dans la compétition (2-0 contre l’Olympiakos et 1-4 contre les Glasgow Rangers). Non, il s’agit de la sanction du huis clos partiel par l’UEFA pour la première journée, en raison d’incidents remontant à avril 2022 devant West Ham. Pourtant, après l’affluence très limitée de 24 414 spectateurs le 26 septembre face à l’Olympiakos, la rencontre du 24 octobre contre Besiktas devrait faire à peine mieux.
Et ce parce qu’il se déroulera dans une configuration surprenante de 30 000 spectateurs (malgré une capacité de 58 000 places)… décidée par la direction de l’OL. “Le match sera classé à un niveau de risque très élevé par la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH)”, indique dans un communiqué la préfecture du Rhône, qui a annoncé le 2 octobre l’interdiction pour tout supporter de Besiktas, et donc l’absence de stationnement pour les visiteurs.
Plus de 20 000 supporters du Besiktas en 2017 à Lyon
Pourquoi une telle prudence ? De terribles affrontements entre supporters des deux camps avaient éclaté aux abords et à l’intérieur du Parc OL en avril 2017, lors de la précédente rencontre entre les deux clubs, déjà en Ligue Europa. Le coup d’envoi a ensuite été retardé de 45 minutes en raison de violences dans les tribunes, et l’OL et Besiktas ont écopé d’une « suspension avec sursis de toute compétition européenne » de la part de l’UEFA.
Avec une particularité : ils étaient plus de 20 000 supporters du Besiktas, un peu partout au Parc OL, pour ce quart de finale aller de C3 à Décines (2-1). Afin d’éviter un tel affront dans les tribunes, et surtout afin d’assurer la sécurité de tous, la direction de l’Olympique Lyonnais a décidé de fermer entièrement la troisième piste de son stade, et de ne pas ouvrir sa billetterie au grand public, contrairement à ce qui avait été fait sept ans et demi plus tôt.
Vers « un rapprochement identitaire » pour OL-Besiktas
Seuls les abonnés et supporters de l’OL (via le programme MyOL) ont pu acheter des billets. L’« antagonisme fort et durable » entre les supporters de l’OL et du Besiktas (selon la préfecture du Rhône) entraîne donc une prudence sans précédent d’une telle ampleur à Lyon. Car afin de minimiser les risques de revente (qui sont interdits), les billets pour OL-Besiktas sont nominatifs.
Notre dossier sur l’OL
Le club lyonnais « se réserve le droit » de mettre en place « un rapprochement identitaire ». Concrètement, les agents de sécurité peuvent « vérifier la cohérence des informations » pour chaque spectateur présentant son billet de match. Il faudra alors aux supporters lyonnais d’éviter les bagarres entre eux, comme cela s’est produit lors du dernier succès en Ligue 1, le 6 octobre contre le FC Nantes (2-0).
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