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“Il y a plusieurs adultes qui n’ont pas porté leur pantalon”

Pour la députée libérale Marwah Rizqy, l’histoire de l’école Bedford à Montréal et du groupe d’enseignants qui y ont imposé un climat toxique pendant des années ne passe tout simplement pas.

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En entretien à TVA Nouvelles, le porte-parole du Parti libéral du Québec (PLQ) en éducation a critiqué le travail du centre de services scolaire, qui a tenté d’étouffer l’affaire même lorsque Mmoi Rizqy a posé des questions à l’Assemblée nationale sur ce qui se passait à l’école primaire de Montréal.

« J’ai reçu un gentil mail du centre de services scolaire qui m’était adressé, mais en copie à mes collègues, histoire de m’intimider un peu, en me disant qu’au fond, bon, ce que je fais, bon, ce n’est pas bien parce que ça a des impacts profondément néfastes. sur l’école et le personnel de l’école qui sont très mécontents à cause de moi », déclare l’élu.

« Et elle, au début, avait l’air de me dire que tout allait être beau, que c’était du passé. J’ai dit : « Mmoi Gélinas, la chaise que vous occupez actuellement dans mon bureau, il y a une semaine, il y avait une enseignante assise sur cette chaise qui pleurait en me racontant des histoires», ajoute-t-elle.

Marwah Rizqy demande alors au ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, d’ouvrir une enquête.

« Bernard, au début, il m’a dit : « Marwah, on me dit que les choses ont changé ». [Je lui ai répondu:] « Bernard, on est en train de vous renseigner », mentionne le député libéral.

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Capture d’écran TVA Nouvelles

Elle salue encore le travail de Bernard Drainville dans ce dossier.

« Je veux dire merci à Bernard, car quand je lui ai dit : « Vous êtes en train d’être renseigné, je vous envoie une demande d’enquête, déclenchez l’enquête », il a vraiment pris ça au sérieux. Et ça, j’ai envie de le dire, ce ne sont pas tous les ministres qui décideront d’écouter et de dire : “Ok, on lance une enquête”, souligne M.moi Rizqy.

Ce dernier se montre cependant beaucoup moins tendre envers le centre de services scolaire qui chapeaute l’école de Bedford.

« Dans cette histoire, il y a plusieurs adultes qui n’ont pas porté leur pantalon et qui ont complètement oublié l’intérêt des enfants. Là, c’était plus important de filer pour dire que tout va bien, de passer à autre chose, de faire circuler de vieilles histoires”, raconte l’homme politique.

« Pire, il y en a même qui ont dit ça [ce que je véhicule]c’est du racisme. Bonjour à tous, je suis d’origine marocaine. Ne me dites pas que je suis raciste », ajoute-t-elle.

Marwah Rizqy tient également à souligner le courage des professeurs d’origine maghrébine de l’école de Bedford qui ont dénoncé la situation. Elle a aussi une pensée pour ceux qui ont abandonné l’école parce qu’ils étaient épuisés par les combats.

L’élu ne peut pas expliquer pourquoi on peut tolérer que des enseignants crient après les élèves et interdisent à une professionnelle d’intervenir au prétexte qu’elle est une femme.

L’égalité des sexes est essentielle au Québec, rappelle le député de Saint-Laurent.

« Si vous ne respectez pas ce principe fondamental et cardinal dans notre société québécoise, dans la nation québécoise, votre place n’est pas dans nos écoles », clame-t-elle.

Inaction

Le porte-parole libéral en éducation déplore que le nouveau directeur du centre de services scolaire n’ait pas réagi au dépôt du rapport du ministère de l’Éducation.

« Nous avons payé des dizaines de milliers de dollars pour que des professionnels enquêtent et rédigent un rapport appelant au démantèlement du noyau dur. Elle, la nouvelle directrice, prend ce rapport et déclare : « Nous repartons sur de nouvelles bases. » On oublie le rapport, on repart de zéro», clame-t-elle.

Cette inaction face à une telle situation choque profondément Marwah Rizqy.

« On ne peut pas acheter la paix lorsqu’il s’agit de principes fondamentaux […] L’égalité des sexes n’est pas négociable. L’intérêt supérieur de l’enfant n’est pas négociable. Qu’il n’y ait pas de prosélytisme dans nos écoles n’est pas négociable. Je serai très clair, nous ne pouvons pas mélanger connaissances et croyances dans nos écoles. C’est simple», insiste l’homme politique.

« Il y a des enfants qui n’ont pas eu de cours de sciences. Hé! Ça, si ce n’est pas de l’obscurantisme, je ne sais pas ce que c’est », ajoute-t-elle.

Le député libéral estime que les enseignants concernés devraient être suspendus avec salaire pendant l’enquête. Elle souhaite également que les élèves ayant fréquenté l’école de Bedford au cours des sept dernières années soient retrouvés pour vérifier le suivi pédagogique et s’assurer qu’ils disposent de tous les outils nécessaires.

« Nous avons laissé tomber ces enfants. On a vraiment lâché ces enfants”, raconte M.moi Rizqy.

« Cette école aurait dû avoir la meilleure équipe scolaire. Et là, quand on lit qu’il y avait des incompétents qui enseignaient, pourquoi sont-ils encore en classe ? Trouvez-les, éliminez-les et nous trouverons pour eux les meilleurs professeurs », ajoute-t-elle.

Pour voir l’interview complète, regardez la vidéo ci-dessus.

 
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