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État du français à Montréal

Les Québécois devraient « se débarrasser de cette idée que tout va mal » lorsqu’il est question de la francophonie à Montréal, estime la présidente du comité de langue française de la ville, Louise Harel. Au contraire, elle estime que la tendance est totalement « réversible » dans la métropole dans les années à venir.

« Nous devons nous débarrasser de cette idée que tout va mal. C’est le sentiment qui est le plus répandu, mais en même temps, je ne vois pas où ce genre de résignation nous mènerait face à une sorte d’obligation de renoncer», a soutenu l’ancien ministre péquiste dans la mêlée. . communiqué mercredi, évoquant toutefois « un changement de direction, un virage important » à opérer.

Elle a présenté le rapport final de son comité, qui recommande, entre autres, que la Ville de Montréal mette sur pied un bureau de la langue française et de la Francophonie, pour « prioriser la tenue d’activités et d’événements culturels en français dans les institutions municipales et l’espace public » ou encore pour « renforcer la représentation de la Ville » dans les grands événements francophones.

Formulairemoi Harel, « la situation peut être inversée d’une certaine manière s’il existe une volonté forte, commune et permanente ». « Ce qui intéresse les jeunes de Montréal, c’est l’ouverture sur le monde. Mais cette ouverture sur le monde est possible dans le cadre de la Francophonie», a-t-elle soutenu.

À ses côtés, la mairesse Valérie Plante a soutenu qu’« il faut changer les perceptions » sur l’état du français à Montréal. « On a peut-être tendance à regarder les choses qui ne vont pas, et c’est important de les nommer, mais sérieusement, il y a ici une volonté ferme de donner l’exemple », raisonne-t-elle.

« Il faut prendre les choses en main. […] Nous voulons contribuer à ce que le français continue d’être cette langue de cohésion sociale, la langue du cœur. Et c’est le cas à Montréal. Parfois, ça vaudrait la peine d’aller dans plein de centres de francisation, dans plein de quartiers, où on voit que le français apporte de l’espoir, de la prospérité», a poursuivi le représentant municipal.

Plus de financement

Dans le rapport du comité, il est également suggéré à l’administration Plante de « développer des ententes-cadres triennales » de financement avec le ministère de la Langue française pour promouvoir le français à long terme. Cela briserait la logique du « financement de projets », estime M.moi Harel.

«Ce que j’espère que cela changera, c’est que le montant sera supérieur au 1,5 million de projets en 2023, et que Québec comprendra l’importance de soutenir les projets qui seront réalisés sur le territoire montréalais», ajoute-t-elle.

La Ville est également appelée à « soutenir le milieu des affaires dans ses efforts visant à promouvoir la langue française en mettant l’accent sur sa valeur ajoutée économique ».

Enfin, le comité suggère de « stimuler constamment l’intérêt des nouveaux arrivants et des étudiants étrangers pour la culture québécoise et la langue française » par des activités et des rassemblements communautaires.

Pour le reste, Valérie Plante appelle l’Office québécois de la langue française (OQLF) à « faire respecter la loi ». En juin dernier, Québec a déposé son règlement contre l’érosion du français en matière d’affichage commercial, qui imposera de nouvelles exigences à compter de juin 2025.

D’ici juin 2025, toutes les entreprises devront afficher au moins deux fois plus de français que n’importe quelle autre langue, en termes de superficie. Le ministre responsable de la langue française, Jean-François Roberge, a également promis que la surveillance serait accrue dans les années à venir. La commissaire à la langue française de la Ville, Noémie Dansereau-Lavoie, affirme que des discussions sont en cours avec les SDC afin que les commerçants respectent la nouvelle législation lors de son entrée en vigueur.

Selon les données du recensement de 2021 de Statistique Canada, la proportion de personnes utilisant le français comme première langue officielle parlée, un indicateur qui mesure la place du français dans l’espace public, avait diminué depuis 2016, passant de 83,7 % à 82,2 %.

Une étude plus récente de l’OQLF concluait plutôt que l’usage du français est stable : 79 % des Québécois utilisaient le français le plus souvent en 2022, année de réalisation de l’enquête. Cela dit, en 2021, deux études de l’OQLF ont documenté un déclin important du français comme langue parlée au Québec. Selon l’un d’eux, un Québécois sur deux utilisait l’anglais ou une langue autre que le français au travail.

 
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