Israël « met en jeu la crédibilité » des pays qui ont proposé un cessez-le-feu, dit Mikati

Le Premier ministre sortant Nagib Mikati a renouvelé son appel à « mettre pleinement en œuvre » la résolution 1701 des Nations Unies, qui a mis fin à la guerre de 2006, et à contraindre Israël à cesser « son agression contre le Liban ainsi que ses violations répétées », selon un communiqué du Grand Sérail rapporte ses propos dans une interview accordée à la chaîne SkyNews Arabia.

Le chef du gouvernement a également estimé que le fait que « l’appel international approuvé par dix pays pour un cessez-le-feu de 21 jours » n’ait pas été suivi mettait en jeu la crédibilité de ces pays. «Les pays qui ont accepté l’appel au cessez-le-feu voient désormais leur crédibilité en jeu. Je n’ai pas déclaré de cessez-le-feu, mais je suis sûr que dès que les Israéliens cesseront de tirer, les tirs depuis le Liban cesseront, au lieu de continuer à tuer et à détruire, recourons à une solution diplomatique », a-t-il poursuivi.

M. Mikati faisait référence à la proposition américano-française d’établir une trêve de 21 jours entre le Hezbollah et l’État juif, une démarche soutenue par l’Australie, le Canada, l’Union européenne, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. et le Qatar.

En fin de semaine dernière, le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a révélé que le numéro un du parti chiite, Hassan Nasrallah, avait accepté cette proposition peu avant son assassinat par Israël, et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait d’ailleurs accepté cette trêve avant de donner son feu vert à l’assassinat du chef du Hezbollah, tué le 27 septembre lors d’une frappe massive sur la banlieue sud de Beyrouth. Dans son entretien, Nagib Mikati a confirmé le revirement de dernière minute de Benjamin Netanyahu.

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Renforcement de l’armée libanaise

« Nous avons misé et nous misons toujours sur une solution diplomatique qui éviterait davantage de meurtres et de destructions. Nous appelons à la mise en œuvre de la résolution 1701 ; il n’y a pas d’autre solution, et elle doit être pleinement mise en œuvre, en commençant par mettre fin à l’agression israélienne et aux violations répétées de la souveraineté libanaise. En échange, nous sommes prêts à renforcer la présence de l’armée dans le sud afin de mettre pleinement en œuvre la résolution », a poursuivi le Premier ministre.

Pour Nagib Mikati, “la solution réside dans la mise en œuvre de la résolution 1701 des Nations Unies, qui implique une pleine coopération entre l’armée et la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) afin de sécuriser la région”. “Le président du Parlement Nabih Berry prend également les contacts nécessaires, et on peut dire que si le cessez-le-feu est respecté du côté israélien, il le sera aussi du côté libanais”, a-t-il assuré.

“L’armée libanaise est prête à renforcer immédiatement ses positions en termes d’effectifs, mais elle ne dispose pas des équipements nécessaires et nous avons donc besoin d’un certain temps pour le faire”, a-t-il ajouté, avant de noter que “tous les pays sont déterminés à fournir les moyens nécessaires”. troupes dotées du matériel nécessaire pour qu’elles puissent accomplir les tâches qui leur incombent. »

Lorsqu’on lui a demandé s’il était en contact avec le Hezbollah, il a répondu : « Je n’ai pas de contact direct, et c’est le président Nabih Berry qui prend les contacts appropriés. »

« Nous ne voulons pas de violence ni de guerre, mais plutôt une stabilité permanente au Sud-Liban et le retour des personnes déplacées dans leurs foyers. La solution diplomatique est ce qu’il faut, et si quelqu’un a une autre solution, qu’il l’annonce », a conclu le Premier ministre, avant de souligner que « la question palestinienne » ne sera résolue que par une « solution juste qui donne aux Palestiniens leurs droits ». »