pour le Crif, le 7 octobre « c’est aussi un choc français »

Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, a estimé dans Le Monde ce samedi 5 octobre que l’attentat du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 était un « révélateur des crises et des fractures françaises » sur antisémitisme.

L’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 “est aussi un choc français”, “révélateur des crises françaises et des fractures” sur l’antisémitisme, a déclaré ce samedi 5 octobre le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif ) Jonathan Arfi.

« Avec le 7 octobre, un nouveau seuil a été franchi. Parce que c’est aussi un choc français», a souligné Yonathan Arfi dans un entretien au journal Le Monde publié samedi, avant le premier anniversaire de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas sur le sol israélien qui a déclenché à son tour une guerre dévastatrice à Gaza.

« C’est un catalyseur et un révélateur des crises et des fractures françaises. Depuis un an, nous vivons non pas une période de révolution, mais de révélation et de clarification des positions de chacun au sujet de l’antisémitisme », ajoute-t-il.

Un « tremblement de terre antisémite »

Pour le président du Crif, « bien au-delà d’un conflit géopolitique, le 7 octobre est avant tout l’épicentre d’un puissant séisme antisémite dont les répliques se font sentir dans le monde entier ».

« Si l’antisémitisme en France éclate alors qu’il y a une étincelle au Moyen-Orient, je crains en revanche qu’il ne se calme pas, même si le conflit venait à s’apaiser », estime-t-il, jugeant que « pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, l’antisémitisme est désormais alimenté à tous les niveaux de la société ».

Pour Yonathan Arfi, « depuis le 7 octobre, le monde juif subit les coups de LFI, qui hystérise le débat public autour de la question de Gaza » et « Jean-Luc Mélenchon a apporté un soutien politique à l’antisémitisme dans notre pays.

“Il est le premier responsable de son apparition en France”, accuse-t-il. “Comment la gauche socialiste, dont la lutte contre l’antisémitisme constitue l’épine dorsale depuis l’affaire Dreyfus, peut-elle encore le considérer comme acceptable ?”

Le Crif organise lundi soir une cérémonie d’hommage aux victimes et de soutien aux otages du Hamas, un an seulement après le drame, à laquelle participera le Premier ministre Michel Barnier.