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un agent de sécurité couche avec un jeune vulnérable de 17 ans

Un homme de 31 ans a été condamné à 16 mois de prison après avoir profité de son poste d’agent de sécurité dans une ressource pour jeunes en difficulté pour coucher avec une jeune fille de 17 ans.

«Le contexte de l’attaque révèle un abus d’autorité et de confiance très important», souligne le juge Matthieu Poliquin, dans un récent jugement au palais de justice de La Tuque.

Le magistrat a scellé le sort de Félipe Biroté Boivin, qui a fait preuve de « manipulation psychologique » par « des comportements délibérés, prémédités et répétés, notamment par l’octroi de privilèges ».

Le veilleur de nuit et agent de sécurité d’une ressource pour jeunes en difficulté a commis ses crimes en août 2022.

La victime, une mineure dont l’identité est protégée par le tribunal, y était hébergée « pour divers problèmes personnels, notamment un problème relatif à la séduction », relate la décision judiciaire.

Déclaration d’amour

Dans un tel contexte, une directive, dont Biroté Boivin avait connaissance, prévenait les employés d’éviter de se retrouver seuls avec l’adolescente.

Le gardien a néanmoins passé du temps avec elle à deux reprises, après son coucher, lui permettant notamment de fumer et de jouer aux cartes.

Un « jeu de séduction » s’est ainsi déroulé entre eux, au point qu’ils se sont mutuellement déclaré leur amour via des SMS.

Il n’a pas fallu longtemps à Félipe Biroté Boivin pour tout avouer à sa compagne et collègue, alors en congé de maternité.

Photo prise depuis Facebook

Cette tension a culminé lors d’un quart de nuit de Félipe Biroté Boivin. Le duo a eu des relations sexuelles non protégées dans les toilettes du centre d’hébergement.

Il n’a pas fallu longtemps pour que l’accusé avoue tout à sa compagne et collègue, alors en congé de maternité. Une enquête interne a été ouverte et Félipe Biroté Boivin a été congédié.

Protection de l’État

La victime, quant à elle, a coupé tout contact avec les services sociaux dès sa majorité.

Pour le juge Poliquin, cette décision et « son manque de collaboration au processus judiciaire démontrent amplement sa perte de confiance dans la capacité de l’État ». […] pour le protéger. »

« Ici, la Cour estime qu’il est raisonnablement prévisible qu’un préjudice à long terme se manifestera au cours de la vie adulte de la victime. […]», souligne le juge.

Matthieu Poliquin, juge

Photo d’archives

Félipe Biroté Boivin a plaidé coupable à deux accusations sommaires, donc considérées comme moins graves.

L’Atikamekw a reconnu avoir eu une relation sexuelle en position d’autorité, et avoir communiqué avec la plaignante, malgré une interdiction après avoir tout avoué à la police, entre autres pour exprimer à nouveau ses sentiments.

« Ce comportement est hautement répréhensible et constitue une circonstance aggravante importante qui accroît son degré de responsabilité », argumente le juge Poliquin.

Ceux qui n’ont pas d’antécédents criminels devront également purger une période probatoire de 18 mois à leur sortie de détention.

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