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Comment éviter que les jeunes ne finissent dans les gangs de rue ?

L’adolescent de 14 ans tué en Beauce dans le cadre de la guerre contre la drogue est loin d’être le seul mineur impliqué dans les gangs de rue et la société devrait en faire davantage pour protéger les jeunes de cette situation, selon un expert.

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Le corps de Mohamed-Yanis Seghouani a été repéré dans la nuit du 15 au 16 septembre, selon des sources du Bureau d’investigation.

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Photos Agence QMI et gracieuseté

«C’est une triste situation qui persiste chez certains jeunes issus de certains milieux dans certaines communautés», a déploré Pierreson Vaval, directeur de la prévention de la violence armée au Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRLV).

Selon lui, la société devrait redoubler d’efforts pour les avertir de ne pas s’impliquer dans les gangs de rue.

« En tant que société, nous devons être conscients de ce type de vulnérabilité chez les jeunes. C’est un peu inconnu, mais [ce l’est] parce qu’ils sont pauvres», a-t-il expliqué vendredi en entrevue à LCN.

M. Vaval affirme que les adolescents doivent avoir un sain sentiment d’appartenance. Ils « doivent trouver leur place dans leur famille et trouver leur place dans notre société pour qu’ils ne trouvent plus intéressant ce qu’on leur propose », a-t-il déclaré.

«Ils doivent se sentir Québécois», a ajouté le réalisateur.

Un plan élaboré

Les criminels développent des stratégies pour recruter des jeunes vulnérables, selon M. Vaval.

Ils mettent en place « tout un système où ils les accueillent à bras ouverts et où ils se présentent comme des individus qui comprennent leurs problèmes de vie, qui comprennent leur parcours, qui ont des solutions pour eux », a-t-il noté.

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Photo d’archives

Ces adultes leur offrent finalement le sentiment d’appartenance que recherchent les jeunes.

Une telle proposition provoque donc une « réflexion magique » chez les adolescents, selon le réalisateur. Ce concept leur donne l’impression que les conséquences graves et fatales n’arrivent qu’aux autres.

Les criminels leur disaient « que c’est facile, que ça ira vite, que vous pourrez obtenir de l’argent rapidement », dit-il.

Lorsqu’ils sont victimes, ils seraient même promus « guerriers ».

M. Vaval estime donc qu’une bonne prévention auprès des jeunes, en plus de leur offrir un accompagnement au quotidien, permettrait d’éviter des drames comme la mort de Mohamed-Yanis.

Pour regarder l’interview complète, cliquez sur la vidéo ci-dessus.

 
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