Nasser Bourita a prononcé un discours marquant devant les participants à la réunion de haut niveau sur la lutte contre l’antisémitisme et le discours de haine par l’éducation, co-organisée par l’UNESCO et la diplomatie française. Face à la résurgence inquiétante des discours de haine raciale, religieuse et nationale, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a souligné que depuis la Seconde Guerre mondiale, ces dangers n’ont jamais été aussi omniprésents et banalisés. Son discours a réaffirmé l’engagement indéfectible du Maroc à promouvoir la tolérance et le vivre ensemble, tout en mettant en avant les actions concrètes menées sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Nasser Bourita a rappelé ce message mémorable lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors de la cérémonie d’accueil à Rabat de Sa Sainteté le Pape François au Maroc : « Pour faire face au radicalisme, la réponse n’est ni militaire ni budgétaire ; elle n’a qu’un seul nom : l’Éducation. »
Faisant écho aux propos du Souverain, le Ministre a souligné l’importance de s’attaquer aux causes profondes de l’intolérance et de la violence en promouvant une éducation basée sur la tolérance, l’éthique et la citoyenneté. « C’est dans les esprits que naissent ces maux et c’est donc dans les esprits qu’il faut les combattre », a-t-il dit.
Le Maroc, un modèle de pluralité religieuse
Dans son intervention, M. Bourita a également rappelé le rôle unique du Maroc dans la promotion de la coexistence religieuse, soulignant que les Souverains du Royaume sont les Commandeurs des Croyants, tous les croyants, quelle que soit leur religion. Sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a préservé un héritage pluriel, marqué par une coexistence harmonieuse entre musulmans et juifs. Cet héritage a été consacré dans la Constitution du Royaume, illustrant l’attachement du Maroc à son identité multiple.
Le ministre a souligné que la tolérance et la diversité au Maroc découlent d’actions concrètes et continues. En janvier 2020, a-t-il rappelé, Sa Majesté a inauguré « Bayt Dakira », un espace dédié à la préservation de la mémoire judéo-marocaine à Essaouira, symbole d’une histoire de cohabitation pacifique entre les communautés. Dans le même sillage, a mis en avant la restauration au Maroc des noms de rues et de quartiers liés au patrimoine juif du Royaume, renforçant ainsi la reconnaissance de son patrimoine commun.
M. Bourita a également souligné que le Maroc s’inscrit dans cette démarche de coexistence harmonieuse depuis des siècles, en tant que Royaume millénaire et lieu de rencontre entre les civilisations. Il a réaffirmé la fierté du Maroc d’être un pays où la tolérance et le vivre ensemble sont profondément enracinés, rappelant que ces valeurs ne sont pas seulement historiques, mais qu’elles font partie de l’ADN même du Royaume.
Un regard serein vers l’avenir
Dans un monde de plus en plus polarisé, le Maroc s’engage également à préparer l’avenir en investissant dans une éducation axée sur la tolérance et la citoyenneté. Le ministre a souligné l’importance d’éduquer les jeunes générations aux valeurs universelles afin de les immuniser contre les illusions tragiques de la haine et de l’exclusion. Cet effort éducatif, soutenu par des initiatives telles que les programmes scolaires intégrant la diversité culturelle et religieuse, traduit la vision du Maroc pour un avenir pacifique.
Le Royaume montre ainsi la voie vers un monde plus pacifique et respectueux des différences. Son message est clair : c’est par l’éducation et l’action que les peuples peuvent surmonter les divisions et construire un avenir commun fondé sur le respect mutuel et la solidarité.
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