Colibri, un nouveau télescope hyper-réactif, livre ses premières images au Mexique
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Colibri, un nouveau télescope hyper-réactif, livre ses premières images au Mexique

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Le télescope Colibri, à l'intérieur de l'Observatoire astronomique national de San Pedro Martir, au Mexique. HUMBLING ET A. WATSON, UNAM

Ce télescope n’a rien de spectaculaire et son miroir, de 1,30 mètre de diamètre, ferait même sourire, alors que les seuils de 5 et 10 mètres pour un télescope terrestre ont déjà été franchis depuis longtemps. Mais la « première lumière », comme s’appelle la première image captée, livrée lors de l’inauguration de Colibri, le 7 septembre, est un événement. L’intérêt de cet instrument, installé au sein de l’Observatoire astronomique national de San Pedro Martir, au Mexique, est la rapidité exceptionnelle avec laquelle il peut pointer vers un objet astronomique.

Fruit d'une collaboration franco-mexicaine encadrée par le CNRS, avec le soutien du Centre national d'études spatiales, de l'Université d'Aix-Marseille, de l'Université nationale autonome du Mexique et du Conseil national de la science et de la technologie du Mexique, Colibri a été développé pour capturer des événements astronomiques transitoires, dont la durée peut varier entre quelques secondes et quelques heures. Ce télescope peut en effet pointer n'importe quelle région du ciel en moins de vingt secondes.

Doté de trois caméras permettant des observations simultanées dans le visible et l'infrarouge, sa vocation est notamment de pouvoir étudier les sursauts gamma, phénomènes provoqués par la fusion d'objets très denses (étoiles à neutrons ou trous noirs) ou par l'effondrement d'étoiles très massives, provoquant la naissance d'un trou noir. Ces flashs, d'une puissance considérable, renseignent sur l'histoire de l'Univers.

Ce petit bijou de 8 tonnes est robotisé et réalise observations et relevés sans intervention humaine, sur la base d'un programme d'observation, ce qui accroît sa réactivité et réduit les coûts d'exploitation. Il a été conçu dans le cadre de la mission spatiale franco-chinoise SVOM, lancée avec succès le 22 juin pour scruter les sursauts gamma.

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Jean-Baptiste Jacquin

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