Jeudi, lors de sa déposition devant le tribunal correctionnel, Gisèle Pelicot avait indiqué qu'elle souhaitait être appelée par ce nom de famille en soutien à ses enfants et petits-enfants.
Le divorce entre Dominique Pelicot et sa femme Gisèle, qu'il a droguée pour la violer avec des hommes recrutés sur internet pendant 10 ans, a été prononcé le 22 août, a annoncé lundi l'avocat des parties civiles.
Les avocats de la principale victime et désormais ex-compagne du principal accusé, jugé avec 50 coaccusés devant le tribunal correctionnel de Vaucluse, principalement pour viols aggravés, l'avaient annoncé à leur client au premier jour du procès, qui a débuté le 2 septembre devant le tribunal correctionnel de Vaucluse à Avignon.
« Avant même d'entrer dans la pièce, nous avons pu transmettre cette information à notre client et plus généralement à toute la famille », a expliqué Antoine Camus à l'AFP, saluant cette « portée symbolique ».
« Une fierté » pour les petits-enfants
A la veille du procès hors norme prévu jusqu'au 20 décembre, les avocats présentaient toujours le couple Pelicot comme étant en instance de divorce. Gisèle et Dominique Pelicot, tous deux âgés de 71 ans, s'étaient mariés en 1973. Dès la révélation des faits, à l'automne 2020, Gisèle Pelicot avait pourtant repris son nom de jeune fille.
Gisèle Pelicot et les trois enfants du couple avaient annoncé jeudi qu'ils acceptaient et souhaitaient désormais que le patronyme de leur ex-mari et père soit publié par la presse. Jusqu'alors, afin de protéger la vie privée des trois enfants et des six petits-enfants du couple Pelicot, plusieurs médias, dont BFMTV, avaient décidé de ne pas donner le nom du principal accusé et donc celui de sa désormais ex-femme.
Mais la famille avait changé de position après que Gisèle Pelicot a pris la parole pour la première fois jeudi matin, pendant près d'une heure et demie, pour donner sa version des quelque 200 viols qu'elle avait subis et dont son mari et 50 autres hommes de 26 à 74 ans sont accusés.
Pour les petits-enfants, « dans la cour de récréation, c'est pour eux une fierté d'être les petits-enfants de Gisèle Pelicot. Pour eux, c'est important que cela devienne une fierté dans la cour de récréation de porter ce nom, qui était aujourd'hui celui du courage incarné et de la force dans la vie ! », avait précisé Me Camus jeudi.
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