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Le Dow Jones et le S&P 500 atteignent des records

(New York) La Bourse de New York a terminé nettement dans le vert jeudi, après avoir digéré l’annonce surprise de la banque centrale américaine (Fed) la veille, les investisseurs élargissant le spectre de leurs achats.


Publié à 10h03

Mise à jour à 17h07

Le Dow Jones (+1,26%) et l’indice élargi S&P 500 (+1,70%) ont établi de nouveaux records de clôture, tandis que l’indice NASDAQ a gagné 2,51%.

Mercredi, le marché new-yorkais a réagi négativement à la décision de la Fed de frapper fort et d’abaisser son taux directeur d’un demi-point, plutôt que d’un quart de point.

Certains investisseurs ont été déçus par la retenue affichée par le président de l’institution, Jerome Powell, qui a décidé de modérer les attentes concernant les prochaines réunions de la Fed.

« Cela se produit souvent lorsqu’il n’y a que quelques heures de cotations comprimées » après l’annonce de la Fed, a déclaré Art Hogan de B. Riley Wealth Management. « Le marché se redresse généralement le lendemain. C’est ce qui s’est passé aujourd’hui. »

Après une légère stupeur, Wall Street semble avoir conclu de la séquence que « des taux plus bas seront bons pour les marchés », selon l’analyste.

Ce constat a ouvert l’appétit des opérateurs pour le risque, profitant en premier lieu aux valeurs les plus volatiles du marché, Tesla (+7,36%), PayPal (+6,09%) et Airbnb (+5,17%).

Soumises à de brutales oscillations depuis plusieurs mois, les stars des semi-conducteurs ont également reçu un coup de pouce, à l’image de Nvidia (+3,97%), Broadcom (+3,90%) ou AMD (+5,70%).

Toujours au rayon technologie, Apple (+3,71%) continue de se redresser après une semaine difficile, marquée par l’absence d’impact sur le prix du lancement de l’iPhone 16.

Sans nouvelle particulière, Meta (+3,93%) a atteint un nouveau record en séance, en hausse de près de 27% depuis fin juillet.

Au-delà du NASDAQ, « la dynamique a été large, avec une belle envolée des petites capitalisations », a noté Hogan. Le rallye ne s’est pas arrêté aux frontières du NASDAQ et la vague d’achats a également porté des secteurs jusqu’alors moins prisés.

Le Russell 2000, composé de 2 000 petites et moyennes entreprises, a progressé de 2,10 %.

Outre l’effet Fed, la Bourse de New York a surfé sur deux bons indicateurs macroéconomiques.

Les nouvelles demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont été inférieures aux attentes et l’indice d’activité manufacturière de la région de Philadelphie est devenu positif en septembre, signe d’un retour à une phase d’expansion.

Pour Art Hogan, même si Wall Street a déjà enregistré dix jours de mouvement haussier, il peut viser plus haut.

« Ce nouveau coup de pouce pourrait être apporté par des secteurs qui ont sous-performé jusqu’à présent, car davantage dépendants des taux d’intérêt », explique l’analyste.

Les valeurs financières profitent notamment de l’assouplissement des conditions de financement, à l’image de Goldman Sachs (+3,97%), Citigroup (+5,21%) et American Express (+2,51%).

Par ailleurs, les valeurs cycliques, c’est-à-dire sensibles à la conjoncture, comme la chaîne de bricolage Home Depot (+1,65%) ou le spécialiste des engins de chantier Caterpillar (+5,12%) ont également brillé.

L’action du groupe de médias de Donald Trump, Trump Media and Technology Group (TMTG), a de nouveau chuté (-5,89%), alors que la période dite de “lock-up” a expiré jeudi, interdisant jusqu’à présent aux investisseurs qui détenaient des actions avant la cotation de TMTG en mars de vendre leurs actions.

L’ancien président, qui contrôle environ 57% du capital, a assuré vendredi qu’il ne vendrait pas sa participation car il n’avait pas « besoin de cet argent ».

La société de capital-investissement KKR progresse (+2,75%) après l’annonce du rachat, conjointement avec le fonds de pension canadien CPP, des sites de petites annonces du groupe allemand Axel Springer, valorisés environ 11 milliards de dollars, selon le New York Times.

KKR et CPP étaient déjà des actionnaires majeurs d’Axel Springer, contrôlant un peu moins de la moitié du capital.

Dans ce contexte de prise de risque, le marché obligataire a été boudé. Le rendement des obligations d’Etat américaines à 10 ans est monté à 3,71%, contre 3,70% la veille à la clôture.

Le S&P/TSX progresse de plus de 1 %

L’indice boursier principal du Canada a bondi de plus de 1% jeudi, alors que les marchés américains ont atteint de nouveaux sommets un jour après que la Réserve fédérale américaine a abaissé son taux d’intérêt directeur.

L’indice composite S&P/TSX a gagné 273,67 points à 23 866,27.

Le dollar canadien s’échangeait à 73,73 cents américains, contre 73,58 cents américains jeudi.

Le pétrole brut a augmenté de 1,28 $ à 71,16 $ le baril et le gaz naturel a augmenté de sept cents à 2,35 $ par million de BTU.

L’or a augmenté de 16,00 $ à 2 614,60 $ l’once et le cuivre a grimpé de cinq cents à 4,35 $ la livre.

La Presse Canadienne

 
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