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Les syndicats étudiants tirent la sonnette d’alarme sur le coût de la rentrée scolaire

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Dans une chambre d’une résidence étudiante à Suresnes (Hauts-de-Seine), le 1er décembre 2023. JULIEN DE ROSA / AFP

La rentrée universitaire devient « une étape presque insurmontable, conditionnée par le soutien familial ou le travail forcé »agit la Fédération des Associations Générales Étudiantes (FAGE), mercredi 4 septembre. L’organisme, qui publie depuis vingt-deux ans son baromètre des coûts de la rentrée, lance « Un véritable signal d’alarme ».

Elle chiffre à 3.157 euros (+2,79% par rapport à 2023) le coût moyen d’un jeune inscrit en licence en septembre pour couvrir l’ensemble de ses besoins, s’il ne touche aucune aide de l’Etat et ne vit plus chez ses parents. Encore plus impacté, un étudiant étranger paiera en moyenne 4.395 euros, en raison des frais de transport. Soumis à des droits d’inscription différenciés, un étudiant issu d’un pays extérieur à l’Union européenne paiera en moyenne 5.832 euros, selon la FAGE.

Après quatre années de gel, le gouvernement a annoncé au printemps sa décision de réindexer les frais d’inscription à l’université sur l’inflation. Résultat : pour assister aux cours, un étudiant paie cette année près de 3% de plus qu’en septembre 2023. L’augmentation des frais s’élève à 5 euros supplémentaires pour une licence (175 euros), 7 euros pour un master (250 euros) et 11 euros pour un doctorat (391 euros).

« Facteur d’échec scolaire »

Les loyers des résidences universitaires du Crous augmentent également, de 3,5 %. Enfin, la contribution vie étudiante et de campus est fixée à 103 euros (+ 3 euros par rapport à 2023). Seuls les étudiants boursiers et les apprentis sont exonérés de cette contribution et des droits d’inscription.

Pour la ministre démissionnaire de l’Enseignement supérieur, l’impact de la hausse des droits d’inscription doit être relativisé. En juin, Sylvie Retailleau rappelait que la disparition, depuis 2017, de la contribution étudiante à la Sécurité sociale « le fait que les frais d’inscription à un cursus soient passés de 401 euros en 2017 à 278 euros en 2024, soit 123 euros de moins ».

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« Alors que près de 20 % des étudiants n’ont pas assez à manger, Le gouvernement rend l’accès à l’enseignement supérieur plus difficile pour les plus défavorisés en augmentant les frais qu’ils doivent payer, sans jamais augmenter leurs prestations sociales en conséquence.protestations FAGE.

Aux frais de rentrée s’ajoutent les dépenses de la vie quotidienne, tirées cette année par une hausse de 2,5% des frais de logement, premier poste de dépenses des étudiants, détaille l’étude de la FAGE. Le loyer représente à lui seul en moyenne 45% des dépenses de la vie quotidienne d’un étudiant, et près de 50% en région parisienne (563 euros en moyenne, soit une hausse de +2,51% en un an).

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