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« Pourquoi se priver de ce statut particulier d’école frontalière ? » – Libération

Reportage

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Le statut unique de l’établissement bilingue, qui accueille des élèves français et italiens, est actuellement en cours de renégociation. La ville de Menton souhaite que les dépenses de fonctionnement de l’école soient mieux réparties. En ce premier jour de rentrée, enseignants et parents sont inquiets.

Les cours de la classe CE1-CE2 commencent toujours en français. L’enseignante Rosalinda Esposito présente « le nouveau coin lecture », demande de « laisser le carré rangé dans sa poche » et passe aux présentations. L’italien sort rapidement. « Trois, deux, un », elle compte, demandant le silence. “Bien joué!” pour féliciter. « C’est juste comme ça » Contre le bruit. C’est la rentrée à l’école française de Vintimille. Ce lundi 2 septembre, les 87 élèves défilent dans les quatre classes. Dans le même temps, enseignants et parents s’inquiètent de l’avenir de ces classes bilingues. Le statut unique de cet établissement transfrontalier est en cours de renégociation.

Les mois de l’année sont écrits en italien mais The Marseillaise est accrochée à la porte. Au tableau, en classe de CP, la date est écrite dans les deux langues. En CM1-CM2, des cartes des deux pays sont affichées. Les élèves commencent à parler de leurs vacances dans la langue de Molière, ils finissent dans celle de Dante. « Cette école a un statut particulier, note Emilie Mousselle, conseillère pédagogique du secteur. « C’est une école publique, laïque et gratuite sur le sol italien. » L’école française de Vintimille a ouvert dans les années 1960. Une classe unique scolarisait alors les enfants des douaniers et des cheminots français, installés à Vintimille pour gérer la frontière et le réseau ferroviaire. « Son statut est unique et ne relève pas de la

 
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