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surréalisme, art pauvre, pop art…

LA LISTE DU MATIN

La programmation s’annonce riche cet automne. Le Centre Pompidou à Paris célèbre le centenaire de la publication du premier Manifeste du surréalisme par André Breton, en 1924, avec une très grande exposition consacrée à ce mouvement intellectuel et artistique. Autres mouvements artistiques à l’honneur : l’arte povera, à la Bourse de commerce, et le pop art, à la Fondation Louis Vuitton.

« L’intime, de la chambre aux réseaux sociaux »

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« Femme assise sur le bord d’une baignoire et s’essuyant le cou » (détail, entre 1880 et 1895), d’Edgar Degas, huile et huile sur papier marouflé sur toile. RMN GRAND PALAIS / HERVÉ LEWANDOWSKI

On imagine l’intimité comme un jardin secret, une chambre à soi, protégée des autres. Conventions morales et contrôle social la régissent pourtant depuis des siècles, comme en témoigne la dense exposition « L’intimité, de la chambre à coucher aux réseaux sociaux », organisée au Musée des arts décoratifs sous le commissariat général de sa directrice, Christine Macel, et de l’historien du design et de l’architecture Fulvio Irace. Un riche voyage à travers les époques et les genres, des objets de commodité aux canapés cocons des années 1960, des scènes de bain d’Edgar Degas (1834-1917) aux photos de Nan Goldin ou Zanele Muholi.

La question de l’intimité apparaît en France au XVIIIe siècle.et siècle, avec ses coquettes aux joues roses qui guettent par le trou de la serrure. Mais c’est au siècle suivant que l’intimité prend ses marques, avec l’émergence d’une bourgeoisie qui sépare vie familiale et vie professionnelle.et siècle, et encore plus au XXIe siècle.et Au cours du siècle, tout change : le design reflète la tension entre le désir d’isolement et le besoin de promiscuité. Les réseaux sociaux ont fini par brouiller les frontières entre sphères privée et publique. La précarité et l’exil nous rappellent enfin la difficulté de préserver notre intimité quand on ne dispose plus de son propre espace.

Musée des Arts Décoratifs, Paris. Du 15 octobre au 30 mars 2025.

« Les figures du fou. Du Moyen Âge au Romantisme »

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« La Nef des Fous » (détail, vers 1500-1510), de Jérôme Bosch, huile sur bois. MUSÉE DU LOUVRE, PARIS

Au Moyen Âge, les fous étaient partout. Non pas au sens où l’entend la psychiatrie moderne, mais ceux qui manifestaient une folie ordinaire : celle de tous les hommes – et femmes – qui, de façon permanente ou occasionnelle, pendant le carnaval, assouvissaient leurs passions au lieu d’assurer le salut de leur âme.

C’est cet excès oublié que le musée du Louvre restitue à travers plus de 300 œuvres : un voyage à travers la folie telle que la conçoit l’art du Nord de l’Europe, qui révèle une période fascinante culminant dans des textes décisifs, comme Le navire des fouspublié par Sébastien Brant en 1494, suivi, en réponse ironique, par Éloge de la foliepar Érasme, en 1511. Le premier oppose la modération et la sagesse aux crises de son temps. Érasme, lui, se demande si ce ne sont pas les sages, les raisonneurs, qui sont les vrais fous…

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