News Day FR

Les États insulaires du Pacifique sont très demandés

>

De gauche à droite : le Premier ministre des Îles Salomon, Jeremiah Manele, son homologue tongien, Siaosi Sovaleni, et le secrétaire général du Forum des îles du Pacifique, Baron Waqa, dans la capitale des Tonga, Nuku’alofa, sur l’île de Tongatapu, le 30 août 2024. KATALINA SIASAU / AFP

Fini le temps où les sommets du Forum des îles du Pacifique (PIF), organisation politique de coopération régionale, se déroulaient dans une relative indifférence. Cette année, plus d’un millier de politiciens, diplomates et représentants de diverses organisations se sont rassemblés du 26 au 30 août à Nuku’alofa, la petite capitale des îles Tonga (sur l’île de Tontapu), située au centre d’un Pacifique Sud devenu un centre névralgique de la rivalité stratégique sino-américaine.

« Nous sommes bien conscients que notre région suscite un grand intérêt d’un point de vue géopolitique ces dernières années. Mais les enjeux de sécurité perçus par nos principaux partenaires au développement ne sont pas les mêmes que ceux que nous considérons comme importants. »a averti Mark Brown, le Premier ministre des Îles Cook, dans une interview avec Affaires des îles.

L’avertissement était prémonitoire. Vendredi soir, le sommet s’est terminé sur un psychodrame bien éloigné des préoccupations de ces pays, parmi les plus menacés au monde par la crise climatique. L’envoyé spécial de Pékin, Qian Bo, a jugé “inacceptable” que Taiwan – territoire considéré par Pékin comme une province chinoise – apparaît dans le communiqué final comme « partenaire de développement ». Bien que le forum utilise cette formule depuis trois décennies et que la Chine ne soit qu’un simple « partenaire de dialogue » de l’organisation qui regroupe 18 Etats du Pacifique et territoires associés, le diplomate a finalement obtenu gain de cause.

Durant cinq jours, les membres du PIF ont consacré l’essentiel de leurs discussions aux crises auxquelles leur région est confrontée, du changement climatique aux questions de sécurité liées au trafic de drogue et à la pêche illégale, en passant par la concurrence géostratégique. Ils ont également longuement évoqué les troubles en Nouvelle-Calédonie, réaffirmant à l’issue du sommet leur engagement à envoyer des « une mission de haut niveau » sur place et leur désir de le voir restauré « paix et stabilité ».

Accueillir les réfugiés climatiques

L’ouverture du sommet, mardi 27 août, a été marquée par le SOS sur la montée des eaux, lancé par Antonio Guterres. Le secrétaire général des Nations unies a dévoilé, à Tonga, un rapport montrant que le niveau de la mer avait augmenté de quelque 15 centimètres dans certaines zones du Pacifique au cours des trente dernières années, soit bien plus que la moyenne mondiale, estimée à 9,4 centimètres.

Il vous reste 58.87% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :