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le cambrioleur dénonce les violences policières pour justifier sa résistance lors de son interpellation

Ce mercredi 13 mars, un Algérien de 24 ans a été jugé devant le tribunal correctionnel, pour répondre de rébellion alors qu’il venait d’être arrêté en flagrant délit de cambriolage. Reconnu coupable dès sa première comparution devant le tribunal, il a été condamné à un an de prison avec sursis.

Arrivé en à l’âge de 17 ans, Iheb n’avait jusque-là eu aucun démêlé avec la justice. Hormis son placement en détention provisoire depuis le 28 août 2023, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour faits d’extorsion… En attendant la fin de cette enquête en cours, c’est pour une toute autre affaire que cette enquête de 24 ans- Le vieil Algérien est arrivé devant le tribunal de Carcassonne ce mercredi matin. Les faits allégués de « réunion par effraction »de “rébellion” et D’« usage illicite de stupéfiants » remontent à la nuit du 20 au 21 mai 2023, à Carcassonne. Ce soir-là, c’est à 3h20 du matin que le système de télésurveillance d’un domicile alerte le commissariat d’un cambriolage en cours. Très vite, une équipe de trois policiers arrive sur place. Alors qu’ils progressaient dans le jardin, ils entendirent alors un bruit à l’intérieur de la maison. Jusqu’à surprendre l’un des voleurs du salon, qui a pris la fuite en traversant la pièce et en lançant des objets sur ses poursuivants. Un couteau sera ainsi lancé en direction des policiers. Tout comme cette chaise de plage qui va blesser le genou de quelqu’un.

Je n’étais là qu’en tant que guetteur. Je n’ai jamais fait ce genre de chose !

Enfermé dans la salle de bain, le suspect va alors se prémunir contre les policiers, qui devront recourir à la force pour le contrôler au sol. Le problème est qu’ils n’ont plus de menottes, après les avoir utilisées lors de leur précédente intervention. Et ils attendent aussi des renforts, dont on apprend qu’ils se sont trompés d’adresse… Pendant ce temps, le suspect résiste. Il donne et reçoit des coups. Lors de sa perquisition, des bijoux appartenant aux occupants de la maison ont été retrouvés dans son pantalon, ainsi que quatorze grammes de résine de cannabis. Cette nuit-là, il était le seul du trio de cambrioleurs à avoir été rattrapé, les deux autres n’ayant pas été identifiés. A noter qu’ils ont pris la fuite en laissant derrière eux leur fourgon Fiat Doblo, dans lequel ont été retrouvés des objets issus de ce cambriolage. Devant le tribunal, l’accusé a reconnu sa participation au cambriolage, arguant qu’il n’était là que« comme guetteur. Je n’ai jamais fait ce genre de chose !. En revanche, Iheb conteste la prétendue rébellion, expliquant que « Ce sont les policiers qui sont tombés sur moi et m’ont frappé. Ils ont continué alors que j’étais assommé, je ne pouvais plus respirer”. Pour ces faits, qui ont valu au prévenu six jours d’ITT, aucune plainte n’a jamais été déposée contre la police.

La police n’opérait pas de manière réglementaire. Ils n’avaient pas de menottes.

Dans l’intérêt de l’un d’eux, Me Manon Crochet a regretté «la version un peu grande servie» par le prévenu, et réclame 1 500 € pour préjudice moral de son client. Pour un autre policier, Me Laetitia Fouquenet a évoqué le traumatisme subi par son client : « On ne se remet pas d’une telle arrestation, d’un tel déferlement de violence ». Le préjudice pour ce deuxième plaignant a été estimé à 1 000 €. Au parquet, la substitut du procureur Lisa Kratz est revenue à “cela caractérise un vol aggravé”, avant de requérir une peine de quatorze mois de prison, dont huit avec sursis. S’agissant de l’obligation de quitter le territoire français notifiée au prévenu pendant sa garde à vue, une interdiction territoriale «à déterminer en termes quantiques» a également été demandée. En défense, Me Hichem Laredj a plaidé pour la libération de la rébellion, « parce que la police n’a pas fonctionné de manière appropriée. Ils n’avaient pas de menottes. ». Et de citer les photos du visage tuméfié de son client : « C’est celui qui a le plus attaqué ITT. Ils lui ont écrasé les mains, l’ont frappé au sol… » Au terme de son délibéré, le tribunal a finalement condamné Iheb à un an de prison avec sursis simple. De plus, il devra verser 250 € à chacun des deux policiers pour leurs dégâts.

 
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