Le quartier des banques au cœur de Genève a été totalement bouclé mercredi après la découverte d’un colis piégé qui aurait été déposé dans la boîte aux lettres d’une société fiduciaire liée à Patek Philippe, a appris la RTS. L’incident a déclenché une importante mobilisation des forces de l’ordre, notamment de la police, des pompiers et des experts en déminage.
L’alerte a été donnée mercredi matin vers 9h00 rue François-Diday. Les circonstances exactes, y compris l’origine de l’avertissement, restent floues pour le moment.
Selon les informations obtenues par la RTS, un colis piégé a été découvert dans un immeuble du centre-ville, dans la boîte aux lettres d’une société fiduciaire qui compte parmi ses clients la société horlogère Patek Philippe.
Le colis a ensuite été transporté à l’extérieur vers une poubelle, où il a été neutralisé sans exploser.
Le quartier bouclé
Un dispositif important, composé de policiers, de pompiers et de démineurs Nedex (neutralisation, enlèvement, destruction d’explosifs), a été déployé et plusieurs rues adjacentes ont été bouclées.
La police a ordonné aux commerçants des environs de se réfugier dans leurs magasins. Interrogés par la RTS, certains ont déclaré avoir dû se réfugier dans leur cave.
A midi, le dispositif de sécurité a commencé à être levé, mais le quartier est resté bouclé encore quelques heures.
Un lien avec l’affaire visant Patek Philippe ?
Même si les autorités n’ont pas officiellement confirmé qu’il s’agissait d’un engin explosif, la présence du Parquet fédéral (MPC) sur place laisse présager une situation potentiellement grave. C’est cette dernière qui est chargée de l’enquête, ainsi que de la procédure dans les affaires impliquant des explosifs.
Il s’agit pourtant du même mode opératoire que lors des deux récentes explosions survenues à Genève, qui ont visé des salariés de la société Patek Philippe à leur domicile.
->> Relisez : Lien potentiel inquiétant entre les deux explosions survenues à Genève ces derniers mois
Selon des informations révélées le mois dernier par la Tribune de Genève, des maîtres chanteurs avaient exigé une rançon de plusieurs millions de francs de Patek Philippe, faute de quoi ils s’en prendraient à leurs employés et à leurs clients, une menace qui semble se vérifier avec l’incident de mercredi.
Cependant, le lien avec cette affaire n’a pas été confirmé par les autorités. Le MPC indique qu’aucune piste n’est exclue, sans en dire davantage pour le moment.
La temporalité remise en question
La temporalité de ce nouveau colis piégé pose question. Il y a un mois, le Ministère public fédéral a arrêté deux suspects, issus de la même confrérie, dont l’un est actuellement en prison.
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Les avocats des deux frères n’ont cessé de dénoncer ces arrestations, estimant que le dossier du MPC manque de solidité et qu’il s’agit d’une erreur judiciaire. Selon eux, l’alerte à la bombe survenue mercredi en serait la preuve.
Sujet radio : Charlotte Frossard
Article web : ca/vajo/iar
