Le Bénin a lancé depuis lundi dernier un programme de formation de 150 formateurs, dans le but de garantir la qualité des soins de santé.
Le programme béninois de formation de 150 formateurs a été élaboré et mis en œuvre depuis lundi dernier. Présent à l’ouverture des travaux, le représentant du Ministre de la Santé, Dr Elysée KINKPE, a reconnu la pertinence de l’action et a invité les bénéficiaires à prendre un engagement qui leur permet d’en tirer le meilleur parti. Pendant cinq jours, les participants ont été exposés aux sources du système de sécurité des patients à travers ses repères logiques, appuyés par 19 modules, des travaux de groupe et une phase pratique qui se sont déroulés dans des établissements de santé.
Initié et piloté par l’Autorité de Régulation du Secteur de la Santé (ARS) du Bénin, ce processus de formation de 150 formateurs sur le système de sécurité des patients a abouti le 13 janvier 2025, avec une première cohorte de 50 acteurs. Ces derniers sont issus des Conseils Nationaux, des directions techniques du Ministère de la Santé, des directions départementales de santé, des zones de santé, de la Plateforme du secteur privé de santé (PSSP), de l’Institut Régional de Santé Publique (IRSP), des centres hospitaliers universitaires départementaux et nationaux, des hôpitaux de zone. et des cabinets de formation et d’expertise en management de la qualité, des structures partenaires techniques et financières, notamment MSH.
Depuis le lancement du déploiement du système de sécurité des patients au Bénin, l’Autorité de Régulation du Secteur de la Santé (ARS), n’a cessé d’initier des actions pour créer un environnement propice à la vulgarisation et à l’adhésion à cet outil, tant par les professionnels de santé que par le public et la communauté. C’est dans cet esprit qu’a eu lieu la mission nationale itinérante, qui a finalement révélé le faible niveau de déploiement dudit système par les établissements de santé, mais a en revanche généré une stratégie corrective adéquate. Qui a consisté en l’élaboration d’une stratégie de déploiement du dispositif au profit des établissements de santé et l’organisation d’un séminaire de bilan tenu du 19 au 20 décembre 2024, rapporte un communiqué parvenu à l’APA.
Les résultats ont montré un tableau brillant d’un niveau de déploiement fulgurant du système dans toutes les zones de santé du pays. Il a cependant semblé nécessaire et a été convenu que le cap soit maintenu, non sans mieux doter les responsables en première ligne des domaines de santé de leurs connaissances et compréhension du système.
-Dans son discours d’introduction à cet atelier, le Président de l’ARS, Dr Lucien DOSSOU-GBETE, a rappelé que la sécurité des patients, qui représente aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique à travers le monde, est définie par l’Autorité de Régulation du Secteur de la Santé (ARS), comme le première étape de la stratégie qu’elle a peaufinée pour accompagner le processus d’amélioration continue de l’offre et de la qualité des soins dans l’écosystème sanitaire du Bénin. Mesurant l’importance et la sensibilité du problème, Dr Lucien DOSSOU-GBETE a invité les acteurs à une complicité constructive autour des enjeux de renforcement et d’amélioration des performances du système national de santé béninois.
Le président de l’ARS, qui envisage de voir le milieu sanitaire national entamer sa métamorphose après six mois de mise en œuvre correcte et rigoureuse du système, compte sur la volonté et le dévouement de la troupe, en vue d’acquérir les capacités nécessaires pour agir efficacement. animer et superviser des comités pour la qualité des soins. Car, précise-t-il, « l’initiative actuelle vise à construire une expertise locale solide et conforme aux standards internationaux en termes de qualité des soins et de sécurité des patients ».
Et pour cette raison, le Dr Lucien DOSSOU-GBETE, prévient : « À l’issue de cette session de formation, vous serez habilité à jouer un rôle essentiel dans l’application, le maintien et la diffusion des meilleures pratiques en matière de qualité des soins et de sécurité des patients, notamment en dispensant une formation en cascade à tous les professionnels de la santé du pays afin de garantir la mise en place progressive d’une culture de sécurité des patients. »
Mais en attendant la constitution de la deuxième cohorte, la fréquentation de la première est couronnée par la délivrance d’attestations de participation aux nouveaux formateurs qui viennent des départements de l’Atlantique, du Littoral, de l’Ouémé et du Plateau.
TE/Sf/APA
