Si on regarde les sondages à Québec et à Ottawa, on constate que les partis au pouvoir sont en danger.
Ainsi, d’ici 18 mois, Pierre Poilievre pourrait être premier ministre du Canada et Paul St-Pierre Plamondon, premier ministre du Québec.
Inévitablement, même si les deux hommes ne sont pas à la même place sur l’échiquier politique, ils devront collaborer, comme l’a fait Pauline Marois avec Stephen Harper.
Missives
Lundi, Pierre Poilievre a envoyé une lettre au chef péquiste pour l’informer qu’un futur gouvernement conservateur ferait preuve d’un fédéralisme responsable.
C’est une nouvelle expression. C’était la première fois que le chef conservateur utilisait ce terme. Plusieurs observateurs ont affirmé que Pierre Poilievre n’aurait aucune sensibilité ni plateforme pour le Québec, mais visiblement, il n’a pas peur de s’impliquer pour le moment.
De son côté, M. St-Pierre Plamondon a trouvé un partenaire pour danser le tango avec lui. En échangeant ainsi des lettres, François Legault se retrouve sur la touche, même s’il est premier ministre du Québec.
Bien sûr, M. Legault a d’autres chats à fouetter, avec la menace de droits de douane de 25 % sur les produits canadiens achetés par les Américains.
-Toutefois, dans un contexte où le PQ est en tête dans les sondages, la question de l’avenir du Québec sera au cœur de la prochaine campagne provinciale.
Un gouvernement Poilievre aiderait donc le mouvement souverainiste. Le PSPP aimerait sans doute que ce soit le cas, mais normalement, les conservateurs sont plus respectueux des champs de compétence.
Un ennemi commun
Normalement, au Québec, le grand méchant loup est toujours à Ottawa, c’est facile de frapper le gouvernement fédéral. Désormais, tous les Canadiens ont un ennemi commun, Donald Trump, surtout s’il impose des tarifs douaniers.
Ainsi, les Québécois devront se demander si le premier ministre du Québec d’un pays souverain pourrait réellement négocier avec un président américain comme Donald Trump.
Le PSPP peut donc attaquer le chef conservateur, mais il est possible que les Québécois préfèrent être défendus par un premier ministre comme Poilievre plutôt que par un premier ministre d’une province.