la périlleuse survie des vendeurs ambulants face à la répression !

la périlleuse survie des vendeurs ambulants face à la répression !
la périlleuse survie des vendeurs ambulants face à la répression !

Chaque jour, des dizaines de vendeurs ambulants s’installent à proximité du Service Minier de Dakar, à Hann, dans l’espoir de proposer des pièces et accessoires pour véhicules aux automobilistes de passage.

Mais entre pression policière, interventions des agents municipaux, absence de cadre légal et insécurité, leur activité devient de plus en plus difficile. Face à ces défis, ces vendeurs réclament une reconnaissance et un encadrement de leur métier pour pouvoir survivre dignement.

Sur l’une des artères les plus fréquentées de Dakar, à proximité du Service des Mines et du rond-point de Hann, se déroule chaque jour une scène rythmée par le bruit des klaxons et le vrombissement des moteurs. Ici, des dizaines de vendeurs ambulants bravent la chaleur accablante pour vendre des pièces automobiles et divers accessoires aux automobilistes en quête d’une solution rapide avant le contrôle technique de leur véhicule. Cependant, cette activité, qui permet à beaucoup de subvenir aux besoins de leur famille, est de plus en plus menacée par les interventions policières répétées et les réglementations strictes.

Youga Tall, un jeune commerçant de Guédiawaye, retrouvé avec un groupe de vendeurs ambulants près du rond-point à l’entrée de Mariste, tente chaque jour d’écouler ses produits. Comme lui, de nombreux jeunes parcourent chaque jour plusieurs kilomètres dans l’espoir de trouver des clients parmi les automobilistes qui se rendent aux contrôles techniques. « Nous ne sommes ni des voleurs ni des agresseurs, nous cherchons simplement à gagner honnêtement notre vie. Mais depuis peu, il est devenu très difficile pour nous de vendre à cause des interventions fréquentes de la police et des agents municipaux de la commune de Hann Bel-Air », confie-t-il avec amertume.

Entre insécurité et incertitude

L’air fatigué mais déterminé, Mamadou Diallo, la cinquantaine avancée, coiffé d’une casquette Hamical Cambral, explique : « Nous sommes épuisés par cette course-poursuite incessante avec les policiers et les agents municipaux, qui dure depuis plus d’un an. mois. On nous accuse d’être responsables des embouteillages, mais que nous y soyons ou non, la circulation restera toujours encombrée. Nous demandons simplement à être laissés tranquilles pour pouvoir travailler dignement. »

Les vendeurs ambulants ne sont pas seulement confrontés à la répression policière. Leur activité comporte également des risques considérables. Mor Faye, vêtu d’un maillot de Chelsea, illustre cette réalité : « Je vendais des plaques d’immatriculation, mais l’État a interdit cette activité. J’ai dû me reconvertir dans la vente de pompes et de triangles de signalisation pour subvenir à mes besoins. Cependant, même dans cette nouvelle activité, des difficultés persistent. Parfois, lorsqu’un automobiliste s’arrête pour acheter un article, la police intervient immédiatement et nous ordonne de quitter les lieux. Il devient de plus en plus difficile d’exercer notre métier dans de telles conditions. »

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La précarité dans laquelle évoluent ces vendeurs expose également certains à des risques d’accidents. Entre les allées et venues des véhicules et la nécessité de capter rapidement l’attention des automobilistes, ils mettent souvent leur sécurité en danger. Il n’est pas rare d’être témoin de chutes ou d’accidents causés par la précipitation et le manque d’espace sécurisé pour exercer son activité.

Un appel à l’aide des autorités

Face à cette situation, Atoumane Sow, un autre vendeur, lance un appel désespéré : « Nous aurions aimé avoir des cantines pour pouvoir travailler en toute tranquillité. Nous sommes soutiens de famille et n’avons aucun autre moyen de subsistance. Notre seul souhait est de pouvoir exercer notre activité sans être constamment inquiet. »

Les vendeurs ambulants demandent à l’État du Sénégal de régulariser leur activité, avec la mise en place d’espaces dédiés qui leur permettraient d’opérer en toute légalité. En attendant, ils continuent de se battre chaque jour, dans un climat aussi vibrant que précaire, pour leur survie et celle de leurs familles.

Cheikh NDIAYE and Serigne DIENG (video)

 
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