Mario Roy ne craint pas les grands noms déjà intéressés à diriger le PLQ. Cet agriculteur et économiste de la Beauce se lance à deux pieds dans l’arène, car c’est ce dont « le Québec a besoin », insiste-t-il en entrevue avec Le Soleil.
Lorsqu’il était plus jeune, Beauceron, 31 ans, s’impliquait au sein de la Commission jeunesse du PLQ. Il s’implique maintenant dans plusieurs milieux syndicaux, sa coopérative agricole et siège sur deux conseils d’administration de l’Union des producteurs agricoles (UPA).
Mario Roy complète une maîtrise en économie agricole à l’Université McGill et exploite la ferme familiale avec des membres de sa famille.
“Vieux politiciens”
Au bout du fil, Mario Roy s’est dit peu impressionné par les candidats déjà annoncés dans la course.
L’ancien ministre fédéral Pablo Rodriguez, l’ancien maire de Montréal Denis Coderre, Charles Milliard et l’avocat Marc Bélanger sont « de vieux politiciens avec d’anciennes façons de faire de la politique », selon Beauceron.
«Ils parlent fort, ils n’ont absolument rien à offrir au Québec. On n’a pas besoin de quelqu’un comme ça pour devenir chef du Parti libéral du Québec, on a déjà François Legault.»
— Mario Roy, candidat à la direction du PLQ
M. Roy veut offrir « quelque chose de différent » et inspirer l’espoir.
Devant des noms déjà bien connus au Québec comme Pablo Rodriguez et Denis Coderre, Mario Roy ne bronche pas. « La notoriété ne me fait pas peur, affirme-t-il avec assurance.
« La course pour [direction] du Parti libéral a été bien pensé sur une période qui permettra le débat d’idées», poursuit le candidat. L’agriculteur espère que la qualité des propositions primera sur la notoriété.
40 000 $ et 750 signatures
Les aspirants dirigeants du PLQ doivent déposer 40 000 $ au parti et recueillir 750 signatures de membres à travers le Québec, dont 350 nouveaux membres. La tâche n’est pas facile pour un nouveau venu.
«Je ne vous cacherai pas que c’est un défi énorme, mais c’est tout à fait réalisable», affirme d’emblée Mario Roy.
Dans sa circonscription de Beauce-Nord, il estime disposer de solides appuis. « Il y a un énorme enthousiasme pour un candidat comme moi. Cela fait plusieurs mois que j’en parle à mon entourage, j’ai des bases solides. Je suis convaincu que cela peut aller loin.
Mario Roy entreprendra une tournée à travers la province pour recueillir des appuis dans toutes les régions et convaincre les Québécois de devenir membres du PLQ afin de pouvoir voter pour le prochain chef du parti.
Logement, santé, sans-abrisme
Pour Mario Roy, il ne fait aucun doute que celui qui sera désigné chef du PLQ au terme de cette course sera le prochain ministre du Québec. Et celui-ci doit « revenir à l’essentiel ».
Le logement, l’alimentation et l’accès aux soins de santé sont donc au cœur de la proposition de Mario Roy.
« Pour moi, il est inacceptable, dans une société riche comme la nôtre, de fermer les yeux sur le sans-abrisme. Pour l’éradiquer, il faut des mesures fortes », argumente le candidat. Il propose de « réduire la bureaucratie » pour permettre la construction de nombreux logements.
Dans le domaine de la santé, l’agriculteur souhaite un système « 100 % public » et « arrêter la privatisation ». « Nous devons changer complètement notre vision pour remettre le système de santé sur pied », argumente-t-il.
Sur le plan identitaire, Mario Roy réitère les positions fédéralistes et pro-immigration du PLQ. «Un Québec fort dans un Canada uni, tout le contraire de ce que propose le Parti québécois», insiste le candidat. « Le monde ne veut pas de la séparation du Québec. Il nous faut une proposition raisonnable et centrée sur l’unité du Québec.»