face aux difficultés de la profession, ces AESH décident de démissionner

Les sympathisants des étudiants handicapés sont appelés à faire grève jeudi pour dénoncer la dégradation des conditions de travail. Des conditions qui conduisent parfois à la résignation, comme Manon, que franceinfo a rencontrée à l’académie de Lyon.

Publié le 16/01/2025 08:48

Mis à jour le 16/01/2025 08:49

Temps de lecture : 2min

Manifestation contre la précarité à l’Éducation nationale, à Paris, le 25 mai 2022. (BRUNO LÉVESQUE / MAXPPP)

Marre et résignation. Les AESH, ces personnels qui accompagnent les étudiants en situation de handicap, sont appelés à la grève jeudi 16 janvier par quatre syndicats (FSU, CGT, Snalc et Sud). Avec la politique scolaire inclusive, de plus en plus d’enfants ont besoin d’un accompagnement personnalisé, en plus de l’enseignant, mais ces professionnels, en grande majorité des femmes, sont trop peu nombreux, et exercent souvent sans moyens et dans l’indifférence générale. Résultat : nombre d’entre eux jettent l’éponge et abandonnent carrément leur métier. Comme Manon, que franceinfo a rencontrée à l’académie de Lyon.

La jeune femme travaille 26 heures par semaine. Temps passé incomplet, pour moins de 1 000 euros par mois. “Ça ne sert pas à grand chose, au bout d’un moment ce n’est plus possible” assure-t-elle.

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De plus, son temps de travail est fractionné, réparti sur plusieurs écoles, ce qui génère des frais kilométriques supplémentaires. Elle a donc décidé de quitter ce métier, qu’elle adore pourtant, à la fin de l’année. « L’État nous parle d’inclusion, c’est bien, mais il faut mettre les moyens. J’ai déjà eu un élève en fauteuil roulant, mais il y a des escaliers, il faut donc le porter car les chaises ne lui conviennent pas. Sur ce point, l’Éducation nationale ne nous aide pas beaucoup et nous sommes vraiment démunis.»

Les conditions de travail peuvent être très différentes d’une école à l’autre. Les relations avec les enseignants aussi. Manon jette l’éponge, mais avec regret.

« Cela me peine, car à part ça, c’est un beau métier, enrichissant pour les étudiants. »

Manon, former AESH

sur franceinfo

« Quand on voit cette lueur dans leurs yeux, quand on voit qu’ils ont compris, on se dit qu’on est vraiment utile à quelque chose… Si tout ça était bien mieux organisé, si on était bien mieux formés, bien mieux payés, quitter ce travail ne serait pas un problème pour moi »confie Manon, qui aurait simplement souhaité »un peu de reconnaissance« .

 
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