En réponse à St-Pierre Plamondon, Poilievre promet un « fédéralisme responsable »

En réponse à St-Pierre Plamondon, Poilievre promet un « fédéralisme responsable »
En réponse à St-Pierre Plamondon, Poilievre promet un « fédéralisme responsable »

Un gouvernement fédéral dirigé par le Parti conservateur adopterait un « fédéralisme responsable » dans lequel le Québec serait respecté et Ottawa s’immiscerait dans ses affaires, assure le chef conservateur Pierre Poilievre.

Mathieu Paquette

La Presse Canadienne

M. Poilievre s’est rendu sur les réseaux sociaux mercredi pour réagir à la sortie faite la semaine dernière par le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon.

Lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale, M. St-Pierre Plamondon a soutenu que les intérêts du Québec ne seraient pas mieux servis sous un gouvernement Poilievre que sous l’actuel gouvernement de Justin Trudeau, estimant que le problème vient de l’alimentation canadienne elle-même.

Toutefois, selon M. Poilievre, le problème ne vient pas du régime canadien. « C’est le régime éveillé et libéral que les Canadiens rejettent », a-t-il écrit dans une longue publication sur X.

« Sous Stephen Harper, le Québec était respecté, l’immigration était sous contrôle et le gouvernement fédéral s’immisçait dans ses affaires. Mon gouvernement adoptera un fédéralisme responsable en suivant ces principes. Les Québécois seront gagnants», a-t-il déclaré.

Pas une région plus qu’une autre

Lors de sa sortie de mardi dernier, Paul St-Pierre Plamondon a soutenu que M. Poilievre « fait de la politique en fonction de sa base, qui est dans l’Ouest canadien, et du vote en Ontario, qu’il doit gagner s’il veut devenir premier ministre.

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE ARCHIVES

Parti Québécois leader Paul St-Pierre Plamondon

« Il n’a pas besoin du Québec pour gagner et donc il ne tiendra pas compte de nos intérêts et de nos préoccupations. Cela apparaîtra dans sa campagne, mais cela apparaîtra surtout une fois qu’il sera au pouvoir», a insisté le chef péquiste.

Dans son message, M. Poilievre a promis que ce ne serait pas le cas.

« Je ne suis pas là pour défendre les intérêts d’une région au profit d’une autre. Je suis ici pour restaurer la promesse du Canada afin que tous ceux qui travaillent dur puissent gagner un bon salaire, acheter une maison abordable et élever une famille dans un quartier sûr. »

M. Poilievre a plutôt accusé le chef péquiste d’avoir «peur qu’un gouvernement conservateur respecte l’autonomie du Québec, car cela nuirait à (ses) arguments en faveur de la souveraineté».

La semaine dernière, M. St-Pierre Plamondon a déclaré que M. Poilievre méprisait le mouvement indépendantiste du Québec. « De toute évidence, il n’a aucune considération pour ce mouvement, aucune compréhension de la raison pour laquelle ce mouvement existe depuis des décennies. »

Immigration, pipeline et tramway

M. Poilievre a également répondu aux critiques de M. St-Pierre Plamondon sur divers dossiers.

Au sujet du chemin Roxham, le chef péquiste a mentionné que M. Poilievre n’a commencé à s’y intéresser que lorsque le sujet a attiré l’attention ailleurs au Canada. Le chef conservateur rappelle qu’il a fait pression sur le gouvernement Trudeau pour que cette voie d’accès soit fermée lors de sa course à la direction.

M. St-Pierre Plamondon a prévenu qu’un éventuel gouvernement conservateur à Ottawa «continuera à financer des projets absolument horribles, comme le pipeline dans l’Ouest». Encore une fois, M. Poilievre propose une vision différente.

« Depuis mai 2018, je m’oppose aux subventions fédérales pour le pipeline Trans Mountain, et ma position n’a jamais changé. Ces projets doivent être financés par des entreprises privées, et non avec l’argent des Canadiens. »

Concernant le tramway de Québec, que M. Poilievre s’engage à ne pas financer, M. St-Pierre Plamondon soutient que cela crée de l’instabilité dans la capitale provinciale. En réponse, le chef conservateur réitère qu’il préfère se concentrer sur le troisième lien Québec-Lévis.

Le Parlement fédéral est prorogé jusqu’au 24 mars. Le premier ministre Justin Trudeau a promis de démissionner une fois que celui qui lui succédera à la tête du Parti libéral aura été choisi, ce qui doit être fait le 9 mars.

Puisque les trois principaux partis d’opposition ont promis de renverser le gouvernement libéral à la première occasion, des élections fédérales pourraient avoir lieu dès le printemps. Les conservateurs sont en tête dans les sondages nationaux.

 
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