(Toronto) L’Ontario renforcera la sécurité le long de sa frontière avec les États-Unis dans le cadre de sa réponse aux menaces de tarifs douaniers du président élu des États-Unis, Donald Trump, a annoncé mardi le premier ministre Doug Ford.
Publié à 11h27
Mis à jour à 16h53
Dans le cadre de cette mesure, baptisée « Opération dissuasion », quelque 200 agents de la Police provinciale de l’Ontario se concentreront sur le renforcement de la sécurité aux frontières. La Police provinciale de l’Ontario a augmenté ses patrouilles le long de la vaste frontière à l’aide d’avions, d’hélicoptères, de drones, de bateaux et de véhicules de patrouille.
PHOTO CHRIS YOUNG, ARCHIVES DE LA PRESSE CANADIENNE
Doug Ford, premier ministre de l’Ontario
« L’Ontario a demandé au gouvernement fédéral de prendre des mesures pour répondre aux préoccupations en matière de sécurité à la frontière », a déclaré Ford dans un communiqué.
« Nous voulons être assurés que les paroles se traduisent en actions visibles. Entre-temps, dans le cadre de l’Opération Dissuasion, l’Ontario intensifie ses efforts pour lutter contre les passages frontaliers illégaux, ainsi que contre les armes et les drogues illicites. »
M. Ford a soutenu qu’une « approche plus coordonnée, à la manière d’Équipe Canada, incluant davantage de personnel sur le terrain » est la seule façon de résoudre le problème.
Cette annonce intervient alors que le président élu des États-Unis, Donald Trump, menace d’imposer des droits de douane de 25 % sur les importations canadiennes à moins que le Canada ne renforce la sécurité à ses frontières, en mettant l’accent sur le fentanyl et les passages illégaux de migrants.
L’opération, décrite par le gouvernement comme un « plan de préparation et de planification », ciblera les activités à l’extérieur des 14 postes frontaliers fédéraux officiels.
« En partenariat avec la Gendarmerie royale du Canada (GRC), les activités de l’Opération dissuasion seront renforcées grâce à l’équipe d’intervention d’urgence, aux agents de première ligne et à des ressources spécialisées supplémentaires, notamment des unités canines, des inspections de véhicules commerciaux et des enquêteurs criminels », explique-t-on dans le communiqué du gouvernement.
Le communiqué indique que les responsables de l’Ontario ont participé vendredi à un exercice conjoint de planification et de préparation avec les autorités fédérales pour promouvoir la coordination à la frontière.
Ottawa a annoncé une série de mesures suite à la victoire électorale de Donald Trump à l’automne pour mieux sécuriser la frontière avec un programme de 1,3 milliard, en réponse à la menace. Le président élu n’a pas précisé s’il suspendrait les tarifs douaniers.
L’Ontario n’a reçu aucun financement supplémentaire du gouvernement fédéral pour les nouvelles mesures frontalières.
L’Alberta a annoncé le mois dernier qu’elle créerait une nouvelle unité du shérif pour patrouiller la frontière canado-américaine. L’unité sera appuyée par environ 50 shérifs armés, 10 drones de surveillance par temps froid et quatre chiens détecteurs de drogue. Il devrait être opérationnel sous peu, a déclaré la Première ministre Danielle Smith.
Le Manitoba a également annoncé son intention de renforcer sa frontière, avec l’aide d’agents de conservation pour la surveillance, a déclaré le mois dernier le premier ministre Wab Kinew.
Les premiers ministres du pays prévoient de tenir une conférence téléphonique mercredi pour discuter de la démission du premier ministre Justin Trudeau et de la prorogation du Parlement, mais aussi de la menace de droits de douane et d’un voyage des premiers ministres à Washington en février, a indiqué le bureau de Doug Ford.
