(Québec) Paul St-Pierre Plamondon met en garde les Québécois au lendemain de la démission de Justin Trudeau. Si le chef conservateur Pierre Poilievre prend le pouvoir, « le mépris envers le Québec » restera le même.
Publié à 12 h 45
Mis à jour à 13 h 10
Le chef du Parti québécois a convoqué la presse parlementaire mardi matin pour dépeindre le « terrible » bilan des neuf années du gouvernement Trudeau. Paul St-Pierre Plamondon n’avait pas plus de bons mots pour Pierre Poilievre, premier dans les intentions de vote au fédéral.
« Que ce soit la gauche trudeauiste multiculturaliste ou la droite conservatrice de l’Ouest canadien, le mépris pour le Québec demeure le même », a indiqué M. St-Pierre Plamondon, citant la récente l’entrevue du leader conservateur accordée à Jordan Peterson.
« C’est très frappant parce que la compréhension de Pierre Poilievre du mouvement indépendantiste depuis sa fondation […] Cela revient à dire que c’est parce que l’économie ne se porte pas très bien sous Trudeau et qu’il va y remédier. Il faut vraiment s’être très peu intéressé au Québec pour faire une telle déclaration», a-t-il ajouté.
Lundi, le chef péquiste a eu des mots durs à l’égard de Justin Trudeau sur le réseau X, l’accusant d’avoir perdu le contrôle de l’immigration, ce qui a provoqué «la pire crise du logement». Les services fédéraux « déjà minces se sont détériorés », la dette a explosé et le régime libéral a donné lieu à « des excès idéologiques de toutes sortes », a-t-il déploré.
« Rappelons que Justin Trudeau n’est pas mort. Il a démissionné, et non de son plein gré, il a été contraint de démissionner alors qu’il a tout fait pour tenir le coup. Ce matin, je ne m’empêcherai donc pas de fournir l’évaluation la plus juste et factuelle possible», a ajouté mardi le chef péquiste.
“Sortons d’ici!” »
Selon Paul St-Pierre Plamondon, ce qui se passera sur la scène fédérale au cours des prochaines années sera une démonstration « éclatante » de la nécessité de faire du Québec un pays. Il n’est toutefois pas prêt à dire si l’éventuelle arrivée de M. Poilievre à la tête du Canada augmenterait le soutien à l’indépendance qui reste stable (35%, Léger octobre 2024).
“Sortons d’ici.” Voter Conservateur pour voir le mépris des intérêts du Québec puis voter Libéral, et voir le mépris des intérêts du Québec, et toujours faire cette boucle nous amène à un déclin confirmé qu’on peut constater au Québec à tous les niveaux. », a lancé M. St-Pierre Plamondon sans évoquer l’option du Bloc québécois.
Selon lui, les conservateurs pourraient “corriger certains excès idéologiques” de Justin Trudeau, qu’il qualifie également de “réveillé”, comme la nomination d’un représentant spécial du Canada chargé de la lutte contre l’islamophobie ou des “politiques selon la couleur de peau”. .
« Mais il faut comprendre que ce que les conservateurs […] apportera aussi son lot de déviations. C’est un genre différent. Mais est-ce le reflet de notre volonté démocratique ? Est-ce que cela reflète ce que nous pensons, au Québec? Dans les deux cas, ce sont des régimes qui ne prendront pas en compte le Québec parce que nous n’avons pas assez de poids», a-t-il déclaré.
M. St-Pierre Plamondon reproche notamment au Parti conservateur de Pierre Poilievre de vouloir investir dans les énergies fossiles, de ne pas avoir de position claire sur l’immigration et d’avoir la même position que le gouvernement Trudeau sur la contestation de la loi. 21 sur la laïcité de l’État.